Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos du 13 novembre 2015, a été opéré mardi de l'appendicite et transféré mercredi pour sa convalescence dans une unité sécurisée de l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, a-t-on appris auprès de la Direction de l'administration pénitentiaire (DAP).
"Salah Abdeslam, âgé de 28 ans, a quitté vers 14h le centre hospitalier Sud Francilien de Corbeil-Essonnes, où il a été opéré mardi. Il a été accueilli dans une unité hospitalière sécurisée interrégionale de la Pitié-Salpêtrière (dans le XIIIe arrondissement de Paris), pour la durée de sa convalescence", a indiqué la DAP.
Un détenu sous très haute-surveillance. Le transport du détenu le plus surveillé de France a été effectué avec le concours du GIGN, le groupe d'élite de la gendarmerie nationale, et des unités spéciales de l'administration pénitentiaire (Eris). "Il restera à la Pitié-Salpêtrière le temps de sa convalescence, sous le contrôle de médecins qui en fixeront la durée", a-t-on précisé à la DAP. Sa surveillance est assurée par des personnels pénitentiaires, ainsi que des policiers de la Brigade anticriminalité et des CRS, a-t-on ajouté.
Condamné en Belgique en avril. Incarcéré à Fleury-Mérogis, dans l'Essonne, ce Français d'origine marocaine est le seul membre encore en vie des commandos qui ont fait 130 morts le 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, les pires attentats jamais commis sur le sol français, revendiqués par le groupe État islamique (EI). En Belgique, il a été condamné en avril avec son complice Sofiane Ayari, un Tunisien de 24 ans, à 20 ans de prison pour avoir participé à une fusillade avec des policiers survenue à Bruxelles en mars 2016.
Placé à l'isolement complet et sous vidéosurveillance. Ils avaient été interpellés trois jours après dans la commune bruxelloise de Molenbeek, où Salah Abdeslam avait vécu et sans doute basculé de la petite délinquance vers la radicalisation islamiste. Remis à la France par la Belgique peu après son arrestation, Salah Abdeslam est incarcéré depuis fin avril 2016 et placé à l'isolement complet, sous vidéosurveillance 24H sur 24.