Toujours aucune trace de la Française enlevée dimanche à Gao, au Nord du Mali. Sophie Pétronin, directrice d'une ONG d'aide à l'enfance, a été kidnappée par des hommes armés alors qu'elle sortait d'un orphelinat. Un enlèvement qui semble confirmer que les Français sont une cible prioritaire des groupes terroristes.
Des besoins financiers. Derrière les revendications politiques des djihadistes, il y a souvent des histoires d'argent, de rançons, voire d'arrangements financiers trouvés avec les États concernés grâce à des intermédiaires, avec des montages parfois complexes. Or si les Français sont particulièrement visés aujourd'hui, c'est sans doute parce que les djihadistes n'ont pas obtenu ce qu'ils espéraient pour la libération des otages d'Arlit, au Niger en 2013.
"Les engagements n'ont pas été tenus sur les rançons ou la libération de certains djihadistes de prison", estime un journaliste malien. "Donc les groupes terroristes étaient activement à la recherche de Français à enlever pour pouvoir se venger ou au moins obtenir ce qu'ils n'avait pas réussi à avoir de la France."
Des Français en danger. Et les Français installés au Mali ont bien conscience de cette menace, comme le confirme une représentante de la communauté sur place. La plupart des 7.000 ressortissants enregistrés se trouvent à Bamako, la capitale, où ils disent faire preuve d'une grande vigilance. Et s'ils veulent se rendre dans le Nord du pays, à Gao par exemple, pour des raisons professionnelles, ils doivent être encadrés par des forces déployées par l'ONU.