C'est un "moment de joie et d'espérance" dont il est à l'origine. Dans 15 jours exactement, le pape François va se rendre en Corse pour une visite historique. Au micro d'Europe 1, l'homme derrière cet événement, le cardinal François Bustillo, évêque d’Ajaccio, livre au micro d'Europe 1 les coulisses de cette visite. Et en premier lieu, comment a-t-il fait pour que le pape vienne en Corse au détriment de la réouverture de Notre-Dame de Paris, une semaine auparavant ?
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"Je n'ai pas forcé la main du Saint-Père"
"Nous avons parlé d'une manière très simple, très directe, sur la possibilité qu'il vienne en Corse", raconte-t-il au micro d'Europe 1. "Mais je n'ai pas forcé la main du Saint-Père, […] vous savez, il aime les périphéries" avec des "traditions très simples de piété populaire." Une "simplicité" et une "expression du sacré dans la rue de manière pacifique", qui ont "stimulé le Saint-Père va venir nous voir [en Corse], nous apporter de bonnes nouvelles et surtout un message d'espérance".
Mais cette visite est également un défi logistique. Plus de 100.000 personnes sont attendues sur l'île de beauté qui compte 355.000 habitants. Alors le constat est sans appel : "tout le monde ne pourra pas voir de près le pape, tout le monde ne pourra pas être pendant la messe devant l'autel". Ainsi, le cardinal François Bustillo a voulu mettre en place un "système d'écrans géants pour que les personnes puissent participer au mieux à la célébration."
"Être un pasteur au milieu de son peuple"
Depuis l'aéroport à partir de laquelle il arrive en Corse, le pape se déplacera dans l'emblématique papamobile. Et cela n'est pas un hasard. "On a souhaité, et lui aussi, qu'il y ait une visibilité. Il souhaite aussi saluer ce peuple, être un pasteur au milieu de son peuple. Il y a un message fort, on va avoir une autorité de proximité au milieu de son peuple. Il va circuler pour rassurer, pour orienter et pour accompagner les fidèles qui sont là."