Au beau milieu de l'été, l'heure d'un nouveau bilan a sonné pour Parcoursup, la nouvelle plateforme d'attribution des choix des élèves dans l'enseignement supérieur. Si les chiffres ne sont pas encore alarmants, 17.000 jeunes dont 10.000 bacheliers et 7.000 étudiants en réorientation attendent toujours une place, pour eux et leur famille l'attente est longue.
"Je suis premier sur liste d'attente". César, 17 ans, vérifie plusieurs fois par jour son compte sur la plateforme Parcoursup. Après avoir obtenu un bac ES, il a demandé plusieurs filières à la faculté de Grenoble, mais il est encore sur liste d'attente. "J'ai demandé à rejoindre une licence de sociologie et une licence de sciences humaines appliquées. J'ai été pris il y a trois semaines en licence de sociologie, mais ce n'est pas vraiment ce qui m’intéresse. J'avais mis cette faculté pour être sûr d'en avoir une, au cas où. Aujourd'hui, je suis premier sur liste d'attente en sciences humaines appliquées, mais ça fait deux semaines que cela n'a pas bougé", indique le jeune bachelier.
"Ça va s’accélérer fin août". La place de premier sur liste d'attente est une bonne place, mais César se demande s'il y aura des désistements. Pour lui comme pour les autres, c'est un jeu de chaises musicales. Problème : chacun reste sur sa chaise, de peur de perdre sa place, ce qui gèle le système. "Ça reste un peu trop lent, mais ça va s'accélérer fin août lorsque la date limite d'inscription administrative arrivera ; le 27 août dans la plupart des établissements", prévoit François Germinet, président de l'université de Cergy-Pontoise.
Des changements à prévoir sur Parcoursup ? Pour la conférence des présidents d'université, il sera nécessaire de modifier le système l'an prochain, non pas en rétablissant un classement des vœux comme c'était le cas sur Admission Post-Bac (APB), mais un classement des réponses. Autrement dit, que l'étudiant, quand on lui fait des propositions, soit en mesure de dire celle qu'il préfère, au lieu d'attendre et de tout bloquer.