Militaires, policiers, pompiers, services de secours et 160 lycéens ont participé jeudi, à quelques mois des Jeux olympiques, à un exercice dans un stade de Rodez, l'enjeu étant pour les forces de l'ordre de neutraliser deux terroristes tirant sur la foule.
"Nous devons nous y préparer"
"Même si personne ne souhaite le pire, nous devons nous y préparer, veiller à la coordination avec les différents services de l'État, en cas d'attaque terroriste sur le territoire, et a fortiori à l'approche des Jeux olympiques", a déclaré après l'exercice le colonel Thomas Riou, commandant de la 13e demi-brigade de la Légion étrangère, stationnée dans l'Aveyron.
Selon le scénario de l'exercice, deux hommes entrent dans le stade Paul-Lignon de Rodez, enceinte de 3.000 places où joue habituellement l'équipe de Ligue 2 de football, et tirent en rafales avec des armes automatiques, faisant plusieurs morts et de nombreux blessés. Au milieu de scènes de panique, les services de secours évacuent des lycéens faisant office de blessés pendant que les militaires et forces de l'ordre lancent l'assaut. Les assaillants seront abattus en deux temps.
Pendant les Jeux olympiques, la 13e DBLE va dépêcher 800 militaires pour participer au dispositif de sécurité, en appui des forces de sécurité intérieure, comme d'autres régiments de l'armée française. Au cours des mois précédents les Jeux, les forces de l'ordre mènent des exercices de préparation dans divers départements de France, afin de peaufiner la coordination entre secours, pompiers, forces d'intervention, police ou gendarmerie.
La semaine dernière, le RAID a réalisé un exercice dans l'Essonne, visant à neutraliser quatre terroristes. Le récent attentat de Moscou, revendiqué par le groupe jihadiste État islamique (EI) et qui a fait plus de 140 morts, a conduit la France à rehausser son niveau d'alerte à son degré le plus élevé, dans le cadre du plan sécuritaire Vigipirate.