La piétonnisation des quais de Seine, mise en place par la maire (PS) de Paris Anne Hidalgo par un second arrêté datant de mars 2018, a été définitivement entérinée après un long feuilleton judiciaire, selon une décision de la cour administrative d'appel vendredi.
L'argument de la protection du patrimoine retenue
"La maire de Paris a légalement (interdit) la circulation automobile sur les berges de la rive droite de la Seine pour des motifs tenant à la protection et à la mise en valeur" de ce site, classé au patrimoine mondial de l'Unesco", estime la Cour qui suit la décision rendue en première instance retenant l'argument de la protection du patrimoine mondial, et non celui de la pollution.
"Cette mesure de police n'est pas disproportionnée", ajoute la Cour dans sa décision, rejetant ainsi "les recours en annulation" des associations et particuliers. En outre, "compte tenu de l'existence d'itinéraires alternatifs à proximité des voies sur berges et du maintien de la circulation sur les quais hauts, cette interdiction de circulation n'a pas eu pour effet de rendre impossible la traversée de Paris d'ouest en est, mais seulement de rallonger le temps de ce parcours", ajoute la Cour.
La maire de Paris se félicite
"Les Parisiennes et les Parisiens, nos enfants et petits-enfants, pourront durablement profiter de ce parc en cœur de ville", a salué dans un communiqué Anne Hidalgo, vivement critiquée dans ce dossier pour avoir pris sans concertation et sans préparation cette décision. Le souhait de la maire de Paris était de "transformer l'autoroute urbaine qui se trouvait sur les berges de la Seine rive droite en un parc de 8 hectares qui profite aux Parisiens, Franciliens et à tous les amoureux de Paris", selon le communiqué de la mairie de Paris. Dans le prolongement de cette décision de justice, la mairie de Paris annonce son souhait de remplacer une voie de bitume des Rives de Seine concernée, par "de la pelouse (...) à partir de 2020".
Pour l'Hôtel de Ville, cette piétonnisation est une "mesure forte de transition écologique et d'amélioration du cadre de vie". Selon un sondage BVA rendu public jeudi soir pour La Tribune, Orange, LCI et RTL, 63% des sondés sont favorables à la piétonnisation des quais.