La votation organisée dimanche à Paris sur le triplement des tarifs de stationnement pour les voitures les plus imposantes a coûté environ 400.000 euros, a confirmé mardi le premier adjoint Emmanuel Grégoire, soit un rapport de plus de 5 euros par électeur mobilisé. "On se réjouit d'avoir eu 78.000 votants, c'est extrêmement important", a dit M. Grégoire, interrogé en marge du Conseil de Paris sur la faible participation, qui s'est établie à 5,68% des 1,3 million d'électeurs parisiens.
Une participation de 5,68%
La consultation organisée par la municipalité sur "la création d'un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes, encombrantes, polluantes" a vu le "pour" l'emporter à 54,55%.
Cette consultation, la deuxième du genre après celle qui a validé l'éviction des trottinettes en libre-service en avril 2023, a mobilisé environ 11.000 agents de la mairie, a indiqué lundi à l'AFP Yves Charpenel, président de la commission de contrôle. Les procurations n'étaient pas possibles car "extrêmement coûteuses", a précisé M. Charpenel qui, s'il n'a fait état d'aucun incident, a reconnu une "source de mécontentements" résultant de "l'éclatement des lieux de vote" par rapport à la précédente votation.
"Spontanément", certains électeurs se sont en effet rendus à tort dans leur mairie d'arrondissement alors qu'ils devaient voter ailleurs, et ont dû rebrousser chemin, explique-t-il.
"Une votation digne de la pire tambouille idéologique"
L'opposante Agnès Evren, présidente de la fédération LR de la capitale, a dénoncé lundi "une votation digne de la pire tambouille idéologique". Pour l'élue de droite, "5% de majorité sur les 5,68% de participation (un chiffre grotesque), cela fait 4.000 votants. Cela suffit-il à porter le prix de 6h de stationnement à plus de 200 euros pour tous les automobilistes parisiens ?".
Anne Hidalgo a annoncé après le scrutin qu'une délibération serait présentée en mai pour que la mesure entre en vigueur au 1er septembre. Pour que les horodateurs puissent connaître le poids du véhicule au moment de l'enregistrement obligatoire de la plaque d'immatriculation, la mairie doit obtenir le fichier de données auprès du Service des immatriculations des véhicules (SIV), a précisé la mairie à l'AFP.