Une centaine de migrants ont été évacués par la police d'un immeuble de bureaux désaffectés du IXe arrondissement de Paris mercredi matin, et six d'entre eux ont été interpellés, selon des sources préfectorales. Au total, 77 personnes dont 21 familles ont été dirigées vers un centre d'hébergement où elles vont "bénéficier d'une évaluation de leur situation administrative et d'un accompagnement social, sanitaire et administratif", précisent la préfecture de police (PP) de Paris et la préfecture de la région Île-de-France (Prif) dans un communiqué, soulignant que les six personnes interpellées étaient "en situation irrégulière".
L'évacuation s'est déroulée "dans le calme"
Le collectif La Chapelle Debout, qui occupait ce lieu, a indiqué que la majorité des migrants, "dont des familles et des enfants", ont été conduits dans des bus à destination d'un lieu d'hébergement, et que l'évacuation s'est déroulée "dans le calme". Au sujet des interpellations, le collectif a dénoncé "une rafle" expliquant que ces migrants figuraient sur les listes de personnes éligibles à une solution d'hébergement.
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"Certains ont été déboutés de l'asile, leur situation administrative est compliquée, mais ils figuraient sur les listes discutées avec la préfecture", a affirmé un membre du collectif qui a précisé que les occupants n'ont pas opposé de résistance à l'intervention des forces de l'ordre.
Un rassemblement pour demander la libération de migrants détenus
Dans la foulée de l'expulsion, le collectif a appelé à un rassemblement devant le commissariat du XIIe arrondissement de Paris pour demander la libération des migrants détenus qui sont "menacés d'expulsion vers leur pays d'origine", a précisé un membre du collectif à l'AFP. L'expulsion de l'immeuble avait été prononcée le 18 juillet, à la demande du propriétaire du bâtiment. "Un délai de deux mois avait été accordé aux occupants pour quitter les lieux", ont ajouté les sources préfectorales.
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Baptisé "l'Ambassade des immigrés", l'immeuble situé rue Saulnier était occupé par le collectif La Chapelle Debout depuis le mois d'avril pour "demander des solutions d'hébergement pour tous".