Difficultés à écrire ou à se concentrer, mauvaises notes, démotivation... Autant de signaux qui peuvent révéler une situation d'échec scolaire chez l'enfant. De quoi susciter du stress chez les parents et surtout chez leurs progénitures qui peinent à comprendre pourquoi de tels obstacles se dressent devant eux.
Invitées de l'émission Bienfait pour vous sur Europe 1, la psychologue Jeanne Siaud-Fachin et la psychomotricienne Anne-Laure Huveau apportent un éclairage sur la question. Et rappellent tout d'abord qu'il n'y a rien d'anormal de voir un enfant rencontrer des difficultés. "On ne peut pas apprendre si on n'est pas confrontés à une difficulté, c'est comme ça que l'on progresse. Donc à un moment ou à un autre, tous les enfants se retrouvent en difficulté scolaire", développe Jeanne Siaud-Fachin.
Ne pas rester isolé
En revanche, lorsque l'enfant ne parvient plus du tout à progresser dans son parcours, il est nécessaire d'y prêter attention. "Ça enclenche de la démotivation qui va avoir une incidence sur la confiance en soi qui elle-même influera sur la capacité à s'investir dans la tâche scolaire". Dans pareille situation, plusieurs solutions s'offrent aux parents.
"Il est très important que personne ne reste isolé. Il faut que les parents puissent considérer les enseignants comme des partenaires et non comme des ennemis", insiste Jeanne Siaud-Fachin. Par ailleurs, ces enseignants sont souvent les plus qualifiés pour éclairer ces parents, selon la psychologue. "Ils ont, pour la plupart, un regard là-dessus. Ils ont l'habitude d'avoir ces enfants dans les classes donc on peut leur demander ce qu'ils en pensent".
Faire appel à un professionnel spécialisé
Après cette première étape, la psychologue conseille un rendez-vous avec le médecin de famille afin "d'avoir un regard extérieur" avant de consulter, éventuellement, un professionnel spécialisé. Parmi eux, les psychomotriciens peuvent apporter une aide précieuse. Cette méthode thérapeutique vient en aide aux enfants qui connaissent des troubles de la motricité pouvant être à l'origine de l'échec scolaire.
Les séances s'appuient principalement sur le désir de l'enfant comme l'explique Anne-Laure Huveau, psychomotricienne elle-même. "On va proposer des activités ludiques, valorisantes et qui stimule la motivation de l'enfant par le plaisir (...). On va organiser une séance à partir de ce qu'il aime faire et ensuite, on oriente avec des exercices et des jeux pour travailler".
Dans tous les cas, il est primordial que les parents se montrent réactifs lorsqu'ils constatent les difficultés de leur enfant. "Il faut se poser la question très vite parce que sinon, on rajoute de la souffrance à la souffrance", insiste Jeanne Siaud-Fachin. Des enfants souvent "soulagés" lorsque qu'ils comprennent les raisons de leurs difficultés.