Régler ses impôts en même temps que son paquet de cigarettes, ce sera désormais possible dans 600 bureaux de tabac répartis dans 10 départements : la Corrèze, les Côtes-d'Armor, la Corse-du-Sud, le Gard, la Loire, la Marne, l'Oise, la Haute-Saône, le Vaucluse et les Yvelines, avec mise en place progressive du 24 février au 4 mars.
1,80 euro de la part de l'Etat pour chaque transaction
Au-delà des impôts locaux (taxe d'habitation, taxe foncière) il sera également possible de régler les frais hospitaliers, les factures de cantine, de crèche, ou encore les PV de stationnement. Une première phase de test, avant un déploiement total du dispositif prévu pour l'été : 6.000 bureaux de tabac seront alors concernés. La démarche pour le buraliste est simple : il n'aura qu'à scanner le code du document fiscal, comme pour un ticket de Loto et le client n'aura plus qu'à payer, par carte ou en espèce. Pour chaque transaction effectuée, le buraliste touchera 1,80 euro de la part de l'Etat.
"La pérennité du commerce" pour les buralistes
Le buraliste de Maurepas, dans les Yvelines, fera partie des premiers, le 4 mars prochain, à proposer ce nouveau service. Pour lui cette nouvelle offre est une vraie opportunité : "Il faut se renouveler, c'est la pérennité du commerce". "Les gens, quand ils reviennent du travail, ils peuvent venir déposer de l'argent, rechercher un colis, payer leurs impôts : des services pour montrer qu'on est indispensables", juge le commerçant. Jacqueline, elle, habituée du paiement par courrier, "trouve que c'est convivial. J'aime bien parler à la personne".
Des clients comme Roland, eux, s'inquiètent de cette mesure : "Ça amène forcément à la fermeture de centres d'impôts. On paie des impôts, c'est pour avoir un service. Délocaliser ça sur les buralistes, je trouve ça un peu trop facile". Une crainte partagée par les agents de la trésorerie municipale.