Les victimes supposées, ce sont des jeunes enfants qui devaient poser nu dans l'atelier du père Louis Ribes. Des séances où certains jeunes ont été abusés, comme se souvient Luc Gemet, un père de famille agressé, selon lui, dans les années 1970. "Ces fellations. Ces baisers. Ces masturbations. C'est lourd d'avoir vécu un truc comme ça…", se rappelle-t-il. Un traumatisme encore douloureux lorsqu’il regarde des vitraux fabriqués par Louis Ribes à l'église Sainte-Catherine, dans le Rhône. Mais ils sont petit à petit retirés dans cette église. Une victoire pour les victimes.
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"C'est une grande avancée pour nous"
"C'est très évocateur. Il y a un vitrail qui est tombé, qui représente un enfant qui fait une fellation à un adulte", explique Luc Gemet. Voir ces vitraux être déposés est un vrai soulagement pour Luc comme pour Annick, elle aussi aurait été abusée par le père Louis Ribes. "De voir qu'on a entendu nos cris, nos cris de gamins là, qu'on a encore au fond de nos tripes et que les vitraux soient descendus, c'est une grande avancée pour nous", témoigne cette femme.
Un processus de réparation loin d’être fini pour toutes les personnes concernées. Elles attendent des indemnisations financières et souhaitent que les vitraux du prêtre soient retirés de toutes les églises, notamment celle de Givors dans le Rhône dont le maire n’a pas encore pris de décisions.