La grève des raffineries prendrait-elle bientôt fin ? La question devient de plus en plus une réalité, alors que les syndicats majoritaires au sein de TotalEnergies ont trouvé un terrain d'entente cette nuit avec leur direction. La CFDT et la CFE-CGC sont prêts à signer ce dernier, mais la CGT elle, refuse. L'accord trouvé dans la nuit de jeudi à vendredi promet une augmentation des salaires de 7%, assortie d'une prime annuelle d'au moins 3.000 euros et plafonnée à 6.000 euros pour les plus hauts revenus.
Sortie de crise
Des propositions qui ont satisfait une partie des syndicats, notamment la CFDT, qui cherche désormais l'apaisement. "On a bien conscience qu'il faut sortir de la crise. Les mesures, elles, ne sont pas détestables du tout. Elles sont d'un niveau d'accords signés dans d'autres entreprises qui correspondent à nos activités. Donc on ne peut pas dire que l'accord est mauvais", souligne le coordinateur du syndicat CFDT Geoffrey Caillon. "Mais on espère véritablement que le débat va se réinternaliser chez TotalEnergies et que la situation s'apaise en France, qu'on arrête de diviser les gens, et de les monter les uns contre les autres", poursuit-il. Trouver une sortie de crise, c'est donc la priorité au sein du géant pétrolier français.
Peu d'améliorations aux pompes
Car aux pompes, la situation reste préoccupante. En France, ce vendredi matin, 29% des stations service manquent d'au moins un carburant. La proportion d'une station service sur trois à sec, reste contenue. La situation est particulièrement tendue dans le Centre-Val de Loire et en Île-de-France. Les difficultés persistent aussi à Marseille, Toulouse, Montpellier ou encore Lyon et dans les Hauts-de-France, même si la proportion de stations service concernées dans cette zone par les pénuries, a diminué de dix points sur les dernières 24 heures. Une amélioration bienvenue, même si une station sur trois du Nord de la France est toujours en tension.