Au lendemain de la diffusion d'un reportage sur l'islam radical dans Zone Interdite sur M6, Ophélie Meunier et Amine Elbahi ont été placés sous protection policière. Ils rejoignent ces personnalités protégées par la République comme des journalistes de Charlie Hebdo, Zineb el Rhazoui, ou encore Latifa Ibn Ziaten, la mère d’un militaire tué par Mohamed Merah. Mais comment fonctionne ce dispositif ?
Des niveaux différents
Selon nos informations, tous les deux sont en ce moment même en train de faire l’objet d’une évaluation par l’UCLAT, l’unité de coordination de la lutte antiterroriste. Ce service rattaché à la DGSI va leur attribuer un niveau de menace sur une échelle de 1 à 4.
Aujourd’hui, 12 personnalités bénéficient d’une protection rapprochée temporaire. La moitié est classée niveau 3, c’est le cas par exemple d’Eric Zemmour dont la sécurité a été renforcée début décembre après son meeting de Villepinte. L’autre moitié est catégorisée niveau 4, avec parfois des protections que l’on qualifie en interne de "confort" comme celle d’Agnès Buzin, l’ancienne ministre de la santé qui bénéficie selon nos informations depuis plusieurs mois maintenant des services d’un policier.
Un nombre d'agents en fonction de la notoriété
Dès le 4 mars prochain et le dépôt des candidatures officielles, les aspirants à l’Elysée vont tous faire l’objet d’une évaluation. Et un nombre d’agents va leur être attribué en fonction de la notoriété et des menaces qui pèsent sur eux. Une exception, Emmanuel Macron, s’il est candidat, il conservera les services du groupe de sécurité de la présidence de la République.