"39-45" : cette période de l'histoire a été marquée par la Résistance et sous toutes ses formes. Jusqu'au 2 avril prochain, l'exposition Vous n'irez plus danser !, consacrée aux bals clandestins pendant la Seconde Guerre mondiale, est exposée au musée de la Résistance Nationale à Champigny-sur-Marne, dans le Val-de-Marne. L'occasion de découvrir photos, documents et objets de cette époque.
Car dès 1940, dancings et guinguettes étaient tout simplement interdits sur tout le territoire. Sauf que certains en ont décidé autrement, quitte à prendre tous les risques.
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Des bals interdits par l'État français
Xavier Aumage, archiviste du musée national de la Résistance, a pu profiter de donations de particulier pour monter cet événement sur ces bals populaires interdits pendant la Seconde Guerre mondiale, non pas par l'occupant mais par l'État français. "Pour le gouvernement, l'interdiction de danser, c'est une question de moral. Pour les Allemands, interdire les bals, c'est surtout maîtriser la population. Pendant que les Français dansent, ils ne vont pas forcément fomenter des complots, des sabotages", explique-t-il. Place donc au bal clandestin.
Les résistants recrutent ou échangent des informations couvertes par le son de l'accordéon. "Si on traverse cette palissade, avec des reconstitutions, des fac-similés d'affiches de propagandes légales, on peut plonger la tête à l'intérieur pour avoir l'arrière salle d'une guinguette clandestine", décrit l'archiviste. Des fêtes sauvages punies soit par de lourdes amendes, la confiscation de l'instrument de musique ou l'exécution.