La maire PS de Paris Anne Hidalgo a annoncé mercredi que la Ville allait faire appel de la décision du tribunal administratif de Paris d'annuler la piétonnisation des voies sur berges dans le centre de la capitale, qui va faire l'objet d'un nouvel arrêté.
"Avec mon équipe, nous avons décidé de faire appel de cette décision et de prendre sans attendre un nouvel arrêté de piétonnisation", a affirmé la maire devant la presse, quelques heures après l'annonce du jugement du tribunal administratif, saisi par des associations, qui annule la mesure très controversée décidée par Anne Hidalgo pour lutter contre la pollution de l'air.
Voies sur berge: Anne Hidalgo annonce un nouvel arrêté de piétonnisation pic.twitter.com/vrN9Ak842m
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Une décision qui intervient "un jour de pic de pollution". L'exécutif parisien a par ailleurs indiqué qu'il allait présenter devant la cour administrative d'appel une requête pour un sursis à exécution du jugement, qui n'est néanmoins pas suspensive. Anne Hidalgo, en notant que cette décision intervenait un "jour de pic de pollution", a affirmé que "les résultats sont là, tant en matière de baisse de la pollution que de baisse du trafic automobile".
Le tribunal administratif a annoncé mercredi, jour de pic de pollution, sa décision d’annuler l’ouverture des Rives de Seine de Paris aux piétons et aux cyclistes. #RivesdeSeinepic.twitter.com/mllg3YFjTr
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"Bâtir une ville plus respirable est un combat de longue haleine". La décision de faire de la voie Georges-Pompidou un parc réservé aux piétons et cyclistes "a été saluée par les Parisiens mais aussi par des centaines de milliers de visiteurs venus du monde entier", a lancé la maire socialiste, en répétant que ce "parc des rives de Seine fait depuis un an et demi la fierté de notre ville". "Alors que notre pays se voit reprocher par l'Union européenne de ne pas agir assez vite pour améliorer la qualité de l'air, alors que notre ville Paris a accueilli l'accord historique sur le climat en 2015, nous savions que bâtir une ville plus apaisée et respirable constituerait un combat de longue haleine sur lequel de nombreux obstacles seraient posés", a-t-elle ajouté.
Le tribunal a invoqué une "procédure irrégulière". Pour l'adjoint écologiste aux Transports Christophe Najdovski, "il n'y aura pas de retour des voitures sur les berges de Seine rive droite, ni dans les prochains jours, ni dans les prochaines semaines, ni dans les prochains mois". "D'abord parce qu'il se trouve aujourd'hui, suite à la crue, que les berges ne sont pas accessibles aux voitures", a ajouté l'élu parisien, avant de répéter que "nous demandons à la cour d'appel, au tribunal administratif d'appel, de surseoir à l'exécution de la décision du tribunal administratif. Nous demandons que la décision ne soit pas appliquée avant la décision définitive du tribunal administratif d'appel". Le tribunal administratif de Paris a invoqué "une procédure irrégulière" pour annuler la piétonnisation de cette voie rapide dans le centre de la capitale.
Pour la préfecture de police, la piétonnisation "ne peut pas se poursuivre." Le projet actuel de piétonnisation des voies sur berges à Paris "ne peut se poursuivre" après la décision du tribunal administratif, a indiqué mercredi la préfecture de police (PP). "L'aménagement tel qu'il avait été projeté ne peut se poursuivre", a affirmé dans un communiqué la PP.