Plus de 200 djihadistes français morts en zone irako-syrienne. C'est le nouveau bilan dressé lundi par les services antiterroristes. La barre des 100 Français présumés morts sur les terres de Daech avait été atteinte en mai 2015. Le chiffre, communiqué par des responsables antiterroristes et confirmé par une source policière, doit être pris avec précaution car il s'agit des "morts connus" des services antiterroristes, indiquent ces sources. Le nombre réel de Français morts sur zone pourrait être supérieur.
"275 femmes et plusieurs dizaines de mineurs". Lors de son audition en mai devant la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, le patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Patrick Calvar, avait expliqué qu'il était "très difficile d'obtenir des indications précises du fait des bombardements". Selon les derniers chiffres, environ 700 jihadistes français ou résidents en France sont sur zone. Ce chiffre inclut "275 femmes et plusieurs dizaines de mineurs", avait déclaré le Premier ministre Manuel Valls le 11 septembre dernier.
La France, confrontée depuis janvier 2015 à une vague inédite d'attentats, est l'un des pays qui fournit les plus gros bataillons de jihadistes étrangers aux conflits en Syrie et en Irak. A l'automne 2015, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve estimait qu'il y avait 5.000 Européens venus de France, d'Allemagne, de Belgique, du Royaume-Uni, de Suède ou d'Espagne "parmi les quelque 20.000 combattants étrangers présents" dans cette zone.