Plus des deux tiers des vols de Vueling au départ de sa base de Paris-Orly seront annulés ce week-end, a affirmé mercredi le syndicat d'hôtesses et stewards français de la compagnie, en grève pour les salaires et les conditions de travail. "Le SNPNC-FO poursuit son mouvement de grève pour les 28, 29, 30 avril 2023 ainsi que les 1er, 6, 7, 8 mai 2023. Ce mouvement est reconductible en mai", a affirmé cette organisation, seule représentative des personnels navigants commerciaux (PNC) du transporteur low-cost espagnol en France.
L'organisation "est toujours en attente d'une date de réunion afin de trouver une solution pérenne entre le syndicat et la direction pour mettre fin au mouvement social", a-t-elle précisé dans un communiqué de presse transmis à l'AFP. "Depuis plus de deux semaines, le SNPNC-FO reste sans retour aux nombreuses demandes de réunions", selon la même source.
Plus de 12.000 passagers impactés
Le syndicat a ajouté que le mouvement ce week-end "a un impact direct sur plus de 12.000 passagers au départ ou à l'arrivée", affirmant que 85% des PNC de Vueling avaient participé au mouvement le week-end dernier, et qu'autant devraient le faire pour celui du 1er mai, qui tombe au milieu des vacances scolaires en région parisienne.
Dans son préavis, le syndicat a pointé un "manque de reconnaissance dans la rémunération (des) hôtesses et stewards", un "changement important des plannings à de nombreuses reprise dans le mois", une "déconnexion lors des jours de repos non respectée" et de "nombreuses erreurs dans la paie". Contactée mercredi par l'AFP, la direction de Vueling n'a pas répondu dans l'immédiat.
La semaine dernière, elle en avait appelé "à la responsabilité du syndicat SNPNC-FO pour qu'il mette fin à la grève et qu'il privilégie le dialogue à la confrontation sociale". Vueling emploie quelque 190 hôtesses et stewards en France, selon le SNPNC-FO. Fondée en 2004, elle est membre du groupe IAG, aux côtés notamment des compagnies British Airways et Iberia.
Le 1er mai sera également marqué par une grève de certains contrôleurs aériens français, mobilisés contre la réforme des retraites, et dont les conséquences sur le trafic aérien ne sont pas encore connues.