Alors que Vinci veut faire payer les automobilistes ayant profité de péages gratuits pendant la mobilisation des "gilets jaunes", François de Rugy, invité d'Europe 1, a indiqué qu'"on ne peut pas faire cela".
"L'Etat va devoir payer une grande partie de la facture". Rappelant "les dégâts considérables faits à beaucoup de barrières de péages", le ministre de la Transition écologique ajoute que "cela coûte plusieurs dizaines de millions d'euros pour réparer, remettre en état les stations".
"Je sais très bien comment cela va se finir, sans doute que c'est l'État qui va devoir payer une grande partie de la facture (...) ou sinon cela sera répercuté d'une façon ou d'une autre sur les tarifs d'autoroutes", explique encore François de Rugy. Alors que Vinci affirme pouvoir adresser directement aux automobilistes leur facture par un système de lecture de plaque, le ministre estime "qu'on ne peut pas faire cela".
"Gilets jaunes" : Vinci veut rattraper les automobilistes qui n'ont pas payé au péage
Des corrections pour les automobilistes trop prélevés. "En revanche, ce qu'on peut faire, ajoute-t-il, c'est qu'un certain nombre de personnes se rendent compte qu'on les a prélevé (...) pour un trajet plus long que celui qu'ils ont fait, parce qu'ils avaient été détectés à leur entrée sur le réseau autoroutier, et comme à la sortie les barrières étaient cassées, parfois ils n'ont pas été détectés. Cela sera évidemment corrigé".
Interrogé sur la hausse des tarifs des autoroutes, le ministre affirme que "nous allons avoir une négociation avec les sociétés d'autoroutes pour faire le point et la transparence totale sur tous ces dégâts et sur tous les manques à gagner liés aux opérations 'péages levés'". Par ailleurs, conclut-il, "il y a tous les ans, de par les contrats qui lient l'Etat aux sociétés d'autoroutes, des mécanismes de calcul de réévaluation des tarifs, et ceux-là seront mis en oeuvre comme tous les ans".
Le groupe Vinci Autoroutes a annoncé lundi que les automobilistes n'ayant pu payer les péages empruntés pendant la mobilisation des "gilets jaunes" devront régulariser leur situation, mais seront exemptés de l'amende prévue par le code de la route. La régularisation prendra la forme d'un courrier postal envoyé aux automobilistes dont les plaques d'immatriculation ont été détectées à l'entrée et à la sortie des autoroutes gérées par le groupe.