Un premier vol direct entre Paris et Saint-Pierre et Miquelon, petit territoire ultramarin de l'Atlantique nord dont est originaire la ministre des Outre-mer Annick Girardin, est inauguré lundi, a fait savoir le ministère des Outre-mer. Ce vol, prévu au départ de Paris lundi à 18h, est attendu à 20h30 heure locale à Saint-Pierre, avec à son bord Annick Girardin, ainsi que la ministre des Transports Elisabeth Borne. Il permet de rallier Paris à Saint-Pierre en 6h30 (à l'aller, et 5h30 au retour), au lieu de 24 heures, via le Canada, jusqu'à présent.
Une rotation par semaine. La demande d'une liaison directe avec la métropole était récurrente chez les Saint-Pierrais. Les deux ministres avaient annoncé en décembre que cette liaison directe serait expérimentée durant l'été 2018 dans le cadre d'une "nouvelle délégation de service public" conclue entre l'État et la compagnie Air Saint-Pierre. Les vols sont assurés par Air Saint-Pierre, qui a affrété un avion et un équipage d'ASL Airlines pour une capacité de 100 passagers par vol. Il y aura une rotation par semaine (arrivée à Saint-Pierre et Miquelon lundi soir, retour le mardi), pendant 8 semaines.
Je me rends, du 2 au 4 juillet, à Saint-Pierre et Miquelon avec Elisabeth Borne, ministre auprès du ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports. A cette occasion, nous inaugurons le premier vol direct Paris/Saint-Pierre. #SPMpic.twitter.com/aEUEcgDRVB
— Annick Girardin (@AnnickGirardin) 2 juillet 2018
Forte demande des habitants. Les vols de cet été sont déjà tous complets. Le coût du billet s'établit à environ 1.000 euros, contre 1.800 pour le trajet habituel jusqu'à présent. L'année prochaine cette ligne directe devrait à nouveau être mise en place, peut-être durant davantage de semaines estivales. Un groupe de suivi devra étudier le résultats de cette expérimentation. En 2016, une pétition pour réclamer une liaison directe avait recueilli la signature de plus d'un millier de personnes (sur une population locale de plus de 6.000 habitants), une demande accentuée par la fin de l'exemption de visa qui existait alors au Canada. Le pays a mis en place en novembre 2016 une autorisation de voyage électronique (AVE), nécessaire pour entrer sur le territoire canadien.