Une semaine après la rentrée scolaire, des syndicats enseignants appellent à la grève mardi au niveau national pour dénoncer la généralisation des évaluations dans les classes allant du CP au CM2 et plus localement pour la défense de l'école en Seine-Saint-Denis. A Paris, une manifestation regroupant les deux appels à la grève partira du jardin du Luxembourg à 13H30 en direction du ministère de l'Education. Des cortèges seront également présents dans différentes villes de France.
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Une mobilisation qui s'annonce assez peu suivie
Au niveau national, les syndicats FSU-Snuipp, CGT éducation et Sud éducation appellent notamment les professeurs des écoles à ne pas faire passer ces évaluations qui démarrent mardi, "pour faire blocage". Mais cette mobilisation s'annonce assez peu suivie. "Le contexte de début d'année ne permet pas une grève massive sur ces questions, d'autant que seuls les enseignants de l'élémentaire sont concernés", explique à l'AFP Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-Snuipp, principal syndicat du premier degré (maternelle et élémentaire).
"On n'a pas besoin de ces évaluations pour connaître le niveau de nos élèves, les enseignants sont en capacité eux-mêmes de travailler ces évaluations", avait-elle expliqué lors d'une conférence de presse de rentrée. Ces évaluations "n'ont pas d'effet sur la réussite des élèves et elles ne concernent pas tous les champs de l'éducation car elles sont très centrées sur le français, les maths, et en lecture, on évalue la fluence et pas la compréhension", avait ajouté Guislaine David, regrettant qu'"on retire la liberté pédagogique aux enseignants".
Selon le syndicat, ces tests sont "source de stress" pour les enseignants, les élèves et les familles.
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Une mobilisation plus locale, en Seine-Saint-Denis
Plus localement, les syndicats d'enseignants de Seine-Saint-Denis ont également appelé à la grève mardi, déplorant une "rentrée catastrophique" et relançant ainsi leur mouvement initié au printemps en faveur d'un plan d'urgence pour l'enseignement public du département, le plus pauvre de France métropolitaine. "Un élève du 93, c'est 6.200 euros d'investissement de l'Etat par an contre 8.800 en moyenne nationale, sans compter les subventions publiques délirantes qui sont accordées à l'enseignement privé au détriment de l'école publique", a dénoncé Claire Fortassin, co-secrétaire du SNES-FSU 93, lors d'une conférence de presse de rentrée.
Tous les postes du département francilien n'ont pas été pourvus à l'issue des concours, organisés en juin, et l'intersyndicale dénombre notamment un manque de plus de 400 professeurs des écoles ainsi que de plusieurs milliers d'accompagnants pour les élèves en situation de handicap (AESH).