Les grands magasins parisiens comme les Galeries Lafayette Haussmann et Montparnasse ainsi que le BHV Marais et les différentes enseignes du groupe Printemps seront fermés samedi en raison de la quatrième journée de manifestation des "gilets jaunes". Les groupes Galeries Lafayette et Printemps ont annoncé vendredi la fermeture "par précaution" de la plupart de leurs enseignes parisiennes samedi dans les quartiers à proximité des Champs-Élysées et de l'Opéra, mais aussi à Montparnasse ou encore à Nation.
"A la lumière des événements qui touchent Paris depuis plusieurs semaines, et par principe de précaution, le groupe a décidé de fermer ses deux 'flagships' des Galeries Lafayette Haussmann et du BHV Marais de façon exceptionnelle", a indiqué vendredi le groupe Galeries Lafayette dans un communiqué. Le groupe Printemps a pour sa part annoncé la fermeture de quatre magasins Printemps (Haussmann, Louvre, Nation, Italie) et quatre enseignes Citadium (Caumartin, Champs-Elysées, Beaubourg et Nation) après avoir reçu des informations "des autorités compétentes".
Les commerces des Champs-Elysées incités à fermer. La préfecture de police de Paris avait appelé jeudi les commerçants du secteur des Champs-Élysées à "fermer (leurs) portes et accès, mais aussi à sensibiliser leurs personnels sur les risques encourus". Les deux groupes ont insisté sur la nécessité de privilégier la sécurité de leurs clients et de leurs collaborateurs et annoncé la réouverture des enseignes dimanche.
L'Élysée redoute une "très grande violence". L'Élysée redoute une "très grande violence" samedi et les services de renseignement ont fait passer tous les voyants au rouge en alertant sur la mobilisation d'une "ultradroite qui rêve de révolution et d'une ultragauche qui prône l'insurrection", selon une source au ministère de l'Intérieur.
Trois semaines après la première grande mobilisation contre la hausse de la taxe sur les carburants et pour davantage de pouvoir d'achat, le gouvernement va déployer pour cet "acte IV" du mouvement des "gilets jaunes" un dispositif "exceptionnel". 89.000 membres des forces de l'ordre dans toute la France, dont 8.000 à Paris, sont mobilisés afin de tenter d'éviter les mêmes scènes d'émeutes que le samedi 1er décembre.