C'est le cœur du procès des époux Balkany, qui se tient depuis dix jours à Paris : le tribunal examine à partir de mercredi le système présumé de montages financiers opaques autour du couple.
Dans ce dossier, Patrick Balkany est poursuivi pour des faits de blanchiment de fraude fiscale et corruption, faits qui auraient eu lieu entre 2007 et 2014. Il n'est pas seul à la barre : son fils de 38 ans, Alexandre Balkany, l'a rejoint pour ce deuxième volet du procès, après une première semaine consacrée à la fraude fiscale.
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Pendant cinq semaines, jusqu'au 20 juin, le tribunal va se plonger dans les montages financiers du couple, avec des comptes garnis de plus de 13 millions d'euros, qui vont du Panama à Singapour, en passant par le Lichtenstein. Deux somptueuses propriétés apparaissent dans ces montages offshore : le riad Dar Guycy de Marrakech, dont ils nient être propriétaires, et la villa Pamplemousse de Saint-Martin.
Les SMS d'Isabelle Balkany à son avocat
Trois autres prévenus sont là : Jean-Pierre Aubry, ancien basketteur devenu le bras droit de Patrick Balkany à Levallois-Perret ; Me Arnaud Claude, avocat et ancien associé de Nicolas Sarkozy, bénéficiaire officiel des deux entités panaméennes qui détiennent le riad de Marrakech ; Mohamed Al Jaber, homme d'affaires saoudien accusé d'avoir versé cinq millions d'euros (pour payer une partie du riad) en échange du chantier de deux tours.
Il ne manque donc plus à l'appel qu'Isabelle Balkany, toujours hospitalisée après une tentative de suicide au début du mois. Selon son avocat, Me Pierre-Olivier Sur, elle suit assidûment les débats sur les réseaux sociaux et lui envoie même une quantité de SMS pendant les audiences. Va-t-elle jugée ? "Elle veut venir et attend de pouvoir venir", explique l'avocat. "Elle espère sortir de l'hôpital cette semaine et nous espérons qu'elle viendra au procès la semaine d'après."