Salah Abdeslam, principal accusé du procès des attentats du 13-Novembre, a déclaré mercredi dans ses premiers mots à la la cour d'assises spéciale de Paris qu'il n'y "a pas de divinité à part Allah", alors qu'il était invité à décliner son identité à l'ouverture de l'audience. "Tout d'abord, je tiens à témoigner qu'il n'y a pas de divinité à part Allah et que Mohamed est son messager", a déclaré le seul membre encore en vie des commandos qui ont fait 130 morts à Paris. Interrogé ensuite sur sa profession, il a répondu : "j'ai délaissé toute profession pour devenir un combattant de l'État islamique".
Salah Abdeslam, tout en noir, premier par ordre alphabétique, avait retiré son masque (noir lui aussi), pour parler. C'est le seul à avoir fait ça. #proces13novembre@Europe1
— Gwladys Laffitte (@Gwwla) September 8, 2021
De manière inédite, le Président fait un propos liminaire: "Nous commençons ce jour qualifié d’historique, d’hors norme. Historique certainement car les faits sont déjà inscrits, par l’intensité dramatique, dans les événements internationaux de ce siècle" (...) #proces13novembre
— Gwladys Laffitte (@Gwwla) September 8, 2021
Quatorze accusés à la barre du procès du 13-Novembre
"On verra ça plus tard", lui a répondu le président Jean-Louis Périès, qui lui a ensuite demandé sa profession. Debout dans le box, Salah Abdeslam, qui a baissé son masque noir pour s'exprimer, s'est à nouveau penché vers le micro. "J'ai délaissé toute profession pour devenir un combattant de l'État islamique", a-t-il répondu placidement.
Salah Abdeslam, élément clé de ce procès, a refusé de donner le nom de ses parents : "Le nom de mon père et ma mère n'ont rien à voir dans cette histoire." Salah Abdeslam était le premier des 14 accusés présents - six sont jugés par défaut - à être interrogé sur son identité, comme c'est l'usage. Après lui, les autres accusés ont décliné leurs noms, prénoms, adresses et profession.
En milieu d'après-midi, Salah Abdeslam a reproché à la justice française de traiter les accusés "comme des chiens", après le bref malaise d'un de ses co-accusés pour dire sa vindicte. "Si je ne me suis jamais plaint, c'est parce qu'après la mort on sera ressuscité", a-t-il dit en haussant la voix.
Barbe noire dépassant de son masque
Salah Abdeslam, 31 ans, était arrivé avec les autres accusés qui comparaissent détenus dans le box, peu avant l'ouverture de l'audience, vêtu d'un t-shirt noir, sa barbe noire dépassant de son masque de la même couleur, cheveux sombres mi-longs coiffés en arrière. Il avait discuté un instant avec ses avocats, Me Olivia Ronen et Martin Vettes, avant de s'asseoir.
Tous les autres accusés déclinent leur identité calmement et répondent aux questions sur leur profession ou leur adresse. #proces13novembre@Europe1
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Le 13 novembre 2015, la France était frappée par une série d'attentats, aux abords du Stade de France, dans les rues du Xème et XIème de Paris et dans la salle de spectacle du Bataclan, dans le XIème arrondissement de Paris. En tout, 130 personnes ont perdu la vie.
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