Procès du 13-Novembre : les secrets d'un ordinateur retrouvé dans un sac poubelle
Au procès des attentats du 13-Novembre, la justice s'est penchée sur un ordinateur rempli de dossiers en lien avec le terrorisme islamique. Un enquêteur de la police fédérale belge a détaillé le contenu de ces dossiers qui permettent de comprendre comment les terroristes ont organisé les attaques.
Au 97e jour d’audience du procès des attentats du 13 novembre, mercredi 23 mars, un enquêteur belge est venu détailler à la cour le contenu d’un ordinateur retrouvé dans une poubelle près d’une planque belge, juste après les attentats de Bruxelles en mars 2016, perpétrés par la même cellule djihadiste. Une pièce à conviction importante, car dans cet ordinateur, des fichiers correspondent sans doute au plan initial des attentats.
Cinq sous-dossiers
A l’intérieur de ce dossier appelé "13 novembre", cinq sous dossiers correspondent à cinq groupes : "Irakiens", comme les kamikazes du stade de France, "Français", comme les tueurs du Bataclan, une photo de salle de concert s’y trouve et le troisième, le groupe "Omar", comme le surnom d’Abdelhamid Abaaoud , le ootireur des terrasses.
La cible du Bataclan choisie six jours avant l'attentat
Les deux autres groupes intriguent particulièrement les enquêteurs : "Schipol" d’abord, comme l’aéroport hollandais où deux accusés se sont rendus le 13 novembre mais sans qu’il ne s’y passe rien. Et enfin, le groupe "Métro". Comme le contenu des fichiers n’a pas été récupéré, le policier belge ne peut que formuler des hypothèses : "Deux accusés ont été bloqués sur le chemin retour de Syrie. Peut-être parce qu’il y a eu moins d’effectifs, ils ont dû remanier le projet initial", dit-il.
Seule certitude : "Le 7 novembre, le dossier est créé, donc on a la date du 13, la cible du Bataclan est choisie six jours avant", résume l’avocate générale. Pour le reste, seuls les accusés peuvent encore l'expliquer. Ils seront à nouveau interrogés la semaine prochaine.