Gérald Darmanin a annoncé jeudi soir qu'il demanderait "la révocation" des policiers mis en cause dans le passage à tabac d'un producteur de musique dans son studio parisien samedi soir.
Invité du 20H de France 2, le ministre de l'Intérieur a estimé que ces policiers "avaient sali l'uniforme de la République". Trois des policiers mis en cause ont été suspendus à titre conservatoire dans l'après-midi et le préfet de police de Paris a demandé la suspension d'un quatrième, qui devrait être décidée par le Directeur général de la police nationale. Le parquet de Paris a ouvert en outre une enquête contre les fonctionnaires.
Des images "extrêmement choquantes"
Les images des violences contre le producteur "sont extrêmement choquantes", a déclaré Gérald Darmanin. "Dès que j'ai pris connaissance de ce qui s'était passé, j'ai demandé la suspension de ces policiers. Dès que les faits seront établis par la justice, je demanderai la révocation de ces policiers", a poursuivi le ministre.
Il a réaffirmé son soutien "sans faille" aux policiers et aux gendarmes, avec une "contrepartie" : "l'exigence du ministre de l'Intérieur pour le respect absolu de la loi et de la déontologie". "Lorsqu'il y a des gens qui déconnent, ils doivent quitter l'uniforme. Ils doivent être sanctionnés. Ils doivent quitter ce travail. Ils doivent être punis par la justice", a affirmé Gérald Darmanin.
Une démission du préfet de police écartée
Interrogé sur une éventuelle démission du préfet de police de Paris, Didier Lallement, le ministre de l'Intérieur a répondu : "Je ne suis pas homme qui recherche des fusibles ou des boucs-émissaires". "Le préfet Lallement, c'est un préfet qui exerce une mission difficile. Je souhaite qu'il continue d'exercer ses fonctions", a-t-il déclaré.