Il fait partie des onze personnes placées en garde à vue dans le cadre de l'enquête autour de l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine. Abdelhakim Sefrioui avait accompagné au collège le père de famille venu se plaindre du fait que le professeur Samuel Paty avait montré à ses élèves une caricature de Mahomet publiée dans Charlie Hebdo. Il avait également participé à la contestation locale. Fiché S, ce militant islamiste actif en France depuis le milieu des années 2000 est bien connu des services de renseignement pour son prosélytisme et son activisme.
Abdelhakim Sefrioui a régulièrement mis cet activisme au service de différentes causes, toujours en lien avec l'islam radical. Il avait notamment organisé en 2010 une série de manifestations devant la mosquée de Drancy pour protester contre la position de l'imam Chalgoumi, qui défendait la loi d'interdiction du port du voile intégral pour les femmes.
Des propos pro-djihad armé
Quatre ans plus tard, il avait participé à des rassemblements pro-palestiniens, et avait été repéré en train de scander des propos pro-Hamas et pro-djihad armé.
Ce ne sont que quelques exemples de la longue série de ses interventions, toujours menées de façon à agiter les foules, à attiser l'opinion pour attirer l'attention sur sa vision radicale de l'islam. Le fait qu'il se soit joint à l'initiative du père de la jeune fille n'est donc ni un hasard ni une première. Cela correspond à sa manière de se servir d'un cas particulier pour relayer sa propagande.