Trois des quatre suspects, dont une adolescente de 16 ans, arrêtés dans l'Hérault pour un projet présumé d'attentat "imminent" en France, étaient toujours en garde à vue samedi, a appris l'AFP de source judiciaire. Le quatrième, un jeune homme âgé de 26 ans, a été relâché samedi, a appris encore l'AFP de source proche de l'enquête. Selon Le Parisien, ce dernier a été mis hors de cause. Les trois gardés à vue ont été transférés samedi soir depuis Montpellier vers la région parisienne pour être entendus par les services antiterroristes à Levallois-Perret, a appris l'AFP de source judiciaire.
Les gardes à vue de ces trois suspects, interpellés vendredi matin dans la région de Montpellier, ont été prolongées samedi matin et peuvent durer jusqu'à 96 heures. Selon le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, ce nouveau coup de filet antiterroriste "a permis de déjouer un projet d'attentat imminent sur le sol français".
Un attentat "imminent" à l'explosif. "Les enquêteurs pensent qu'un passage à l'acte était prévu mais on ne sait pas où et comment", a indiqué une source proche du dossier. Les suspects sont une jeune fille de 16 ans et deux hommes âgés de 20 et 33 ans, dont le plus jeune pourrait avoir voulu mourir en kamikaze sur un site touristique parisien. Certains avaient été identifiés sur les réseaux sociaux, notamment sur la messagerie cryptée Telegram, très prisée des djihadistes.
L'enquête, ouverte depuis le 2 février, s'était accélérée jeudi, lorsque des suspects ont acheté de l'acétone et de l'eau oxygénée, des composants du TATP, un explosif artisanal puissant mais très instable. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 8 février, dans laquelle l'adolescente de 16 ans, convertie à l'islam, prêtait allégeance à Daech, a également motivé les services antiterroristes à agir rapidement. Elle avait exprimé la volonté de partir en zone irako-syrienne ou de frapper la France.