Le projet de loi controversé instituant un régime pérenne de gestion des urgences sanitaires en cas de future pandémie ne sera pas examiné par le Parlement "dans les prochains mois, avant d'être sorti de la crise", a annoncé mardi soir sur TF1 le ministre de la Santé, Olivier Véran. La possibilité de voir conditionnés certains déplacements à la vaccination, évoquée dans ce projet de loi présenté lundi en Conseil des ministres, a suscité des réactions enflammées de l'opposition, qui redoute une restriction des libertés.
"Ce texte n'a pas du tout vocation à envisager la vaccination obligatoire"
"Ce texte n'a pas du tout vocation à envisager la vaccination obligatoire contre le coronavirus", a assuré Olivier Véran. Mais, "parce qu'il faut de la confiance pour que les Français se fassent vacciner librement (...), le gouvernement ne proposera pas ce texte devant le Parlement avant plusieurs mois, avant d'être sorti de la crise". "Le débat est clos", a-t-il estimé.
La campagne de vaccination débutera dimanche en France
La première campagne de vaccination contre le Covid-19 débutera dimanche en France dans "deux ou trois" établissements pour personnes âgées et concernera "quelques dizaines de résidents", a par ailleurs annoncé le ministre de la Santé. "Il y aura d'abord deux ou trois établissements concernés. Un du côté de Paris, pas très loin de Paris, un autre du côté de la Bourgogne Franche-Comté et puis éventuellement un troisième qui est en discussion", a déclaré le ministre, précisant que les premiers vaccins seraient "livrés samedi" sur le territoire.
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Ces premières injections du vaccin développés par l'américain Pfizer et l'allemand BioNTech concerneront "quelques dizaines de résidents d'abord dimanche". Ensuite, cela sera étendu "à d'autres établissements le lundi puis le mardi. On va égrener comme ça progressivement, c'est l'initiation de la campagne vaccinale", a ajouté Olivier Véran. Des livraisons de vaccins "plus importantes" sont prévues pour "la fin du mois de décembre et au début du mois de janvier".