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Jean-Luc Boujon // Crédits : Europe 1 , modifié à
Dans l'affaire du meurtre du jeune Thomas à Crépol, les 11 individus interpellés lundi sont toujours en garde à vue ce mercredi matin. Des personnes en majorité issues du quartier sensible de la Monnaie. Une zone qui serait à nouveau le théâtre de faits de violence importants. Europe 1 s'est rendue sur place. 

Les tensions sont toujours présentes. Dans l'affaire du meurtre du jeune Thomas à Crépol, les 11 personnes interpellées lundi sont toujours en garde à vue ce matin. Des personnes en majorité issues du quartier sensible de la Monnaie, comme les neuf jeunes déjà mis en examen dans cette affaire en novembre dernier. Un quartier qui serait à nouveau le théâtre de faits de violence importants. C'est ce que constate la maire de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, qui estime que les bandes "sont en train de se reformer" dans le quartier. Reportage dans le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère où Europe 1 s'est rendue. 

Depuis le drame de Crépol, il y avait eu une certaine accalmie dans le quartier. Mais le week-end dernier, la violence a repris, avec une multitude d'incidents explique la maire de la ville Marie-Hélène Thoraval. "Nous avons eu des délits de fuite, des refus d'obtempérer, des rodéos. Il y a eu également l'incendie d'une agence bancaire du quartier, dimanche". Les habitants du quartier sont venus voire l'étendu des dégâts. "C'est terrible ! Il n'y a pas de mot pour le dire. C'est une honte. Ça me dégoute ! Avec tout ça, bientôt il n'y aura plus rien dans le quartier", déclare une habitante en colère. 

Des jeunes devenus incontrôlables 

"C'est pire qu'avant je vous le dit ! C'est juste là-derrière qu'il y a le bordel la nuit. On ne les voit pas : ils sont masqués, tout le temps. L'autre fois, il y avait des voitures cramées là", indique une autre résidente du quartier. Pour Samir, lui aussi habitant de la Monnaie, les jeunes sont devenus incontrôlables. "C'est comme si tu parlais à un mur, c'est pareil. Ils sont perdus ces gamins ! Ils n'écoutent pas leurs parents, vous croyez qu'ils vont écouter qui ?", se demande-t-il inquiet. 

Les jeunes pointés du doigt sont en fait très remontés contre leur maire, Marie-Hélène Thoraval. Dylan, 24 ans, fait partie d'entre eux. "La maire en fait, elle arrête pas de nous insulter, de nous critiquer, de nous rabaisser comme si on était des sales vermines alors qu'il y a des années en arrière, on parlait tranquillement avec elle... Qu'est-ce qui lui prend ?" s'emporte-t-il. Atmosphère d'hostilité réciproque donc dans un quartier où la maire se désespère de voir arriver les renforts de police pérennes qu'elle réclame depuis novembre.