Ségolène Royal s’attaque à un poids lourd des jardineries : le Roundup, un pesticide produit par la firme américaine Monsanto. La ministre de l’Ecologie veut en effet interdire la ventre libre de ce produit aux particuliers à partir du 1er janvier 2016. Plus de trois millions de jardiniers seraient concernés. Mais qu’est-ce qui est si dangereux dans ce produit pour la santé humaine ? Quels sont les risques encourus ?
Le glyphosate, au cœur de la polémique. Dans le Roundup, il y a une substance qui focalise toutes les attentions : le glyphosate. C’est contre cette substance contenue dans le Roundup mais aussi dans d’autres désherbants qu’entend lutter Ségolène Royal. Synthétisé par le géant américain Monsanto dans les années 70, le glyphosate reste l’herbicide le plus utilisé par dans le monde.
Cancérogène probable. En mars dernier, le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), basé à Lyon et qui dépend de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a classé dans la catégorie 2A, c’est-à-dire "cancérogène probable", le glyphosate, soit le dernier niveau avant "cancérogène certain". Concrètement, classer cette molécule comme cancérogène probable signifie selon une épidémiologiste du Circ interrogée par Le Figaro "que les indications chez les animaux de laboratoire sont suffisantes mais qu’elles sont limitées chez l’homme". Purement informatif, les avis du Circ n’ont toutefois pas de valeur réglementaire.