Agée de 46 ans, Marylise Léon, qui doit remplacer Laurent Berger le 21 juin à la tête de la CFDT, est numéro deux du syndicat depuis cinq ans, chargée de dossiers stratégiques comme l'assurance chômage et des relations intersyndicales.
Aucun changement à attendre donc dans la ligne du syndicat de la part de celle qui devient la deuxième femme à la tête de la CFDT après Nicole Notat (1992-2002). Depuis plusieurs mois, elle apparaissait d'ailleurs souvent aux côtés de Laurent Berger lors des réunions avec l'exécutif ou des journées de manifestation contre la réforme des retraites, représentant la CFDT lors des intersyndicales.
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"Elle a une compréhension du monde du travail qui est forte"
"Elle est dynamique, elle a une compréhension du monde du travail qui est forte (...) Elle s’est battue avec énergie lors des négociations sur l’assurance-chômage (...) Elle est appréciée au sein de la maison, elle est proche des gens, humaine", a loué ce dernier dans un entretien au Monde. Née le 23 novembre 1976, cette Finistérienne, titulaire d'un DESS de chimie, a été responsable sécurité environnement pour un cabinet de conseil pendant plusieurs années. Elle est recrutée en 2003 par la fédération chimie-énergie de la CFDT pour assurer la formation des militants sur les risques technologiques à la suite notamment de l'explosion de l'usine AZF de Toulouse.
Elle prend un mandat au sein de cette fédération en 2008, puis est élue en 2014 secrétaire nationale chargée des questions industrielles. Elle sera ensuite élue secrétaire générale adjointe de la CFDT en 2018, puis réélue en 2022.
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Mère de deux enfants, cette négociatrice tenace, mais toujours optimiste, s'est particulièrement mobilisée contre les réformes de l'assurance chômage de ces dernières années qui ont durci les conditions d’indemnisation des demandeurs d'emploi. Elle s'occupe également du Pacte du pouvoir de vivre, une alliance de 60 organisations qui agit pour la convergence des questions écologiques, sociales et démocratiques.