C'est un nouveau rebondissement dans l'enquête autour de l'enlèvement de la petite Mia. Alors que la fillette et sa mère, qui avait commandité son rapt, ont été retrouvées dimanche en Suisse, les cinq auteurs présumés de l'enlèvement, eux, ont été mis en examen à Nancy. Mais désormais, un autre homme est au coeur des investigations. Rémy Daillet-Wiedemann, un Français de 55 ans et ancienne figure politique en Haute-Garonne, est soupçonné d'avoir influencé, voire même financé les ravisseurs. Et sur le web, ce dernier partage ses thèses complotistes depuis plusieurs années.
"J'ai décidé de prendre le pouvoir en France, de restaurer ce pays", proclame le quinquagénaire dans une de ses vidéos postées sur internet. Costume sombre sur fond noir, il y énonce son plan pour "un coup d'État pacifique et populaire". Jamais très loin du complotisme, contre la 5G, pour la sortie de la France de l'Europe, il se présente comme un homme de décisions.
"Il était très mythomane"
C'est d'ailleurs par la politique que tout a commencé pour Rémy Daillet-Wiedemann. Dans les années 2000, il avait ainsi rejoint la direction du Modem en Haute-Garonne. Contacté par Europe 1, le député Jean-Luc Lagleize se souvient d'"un garçon qui avait la parole facile", mais qui était aussi " très mythomane", qui "avait très envie d'être brillant".
"Je sais qu'il avait l'intention de se présenter à la présidence nationale du Modem. Et pour essayer d'embêter François Bayrou, il avait enregistré un conseil national en essayant de faire du chantage. C'était dans sa folie", raconte encore l'élu local.
Trop extrême, trop mégalomane, Rémy Daillet-Wiedemann finit par être exclu du parti. Mais il poursuit son combat sur les réseaux sociaux et y développe un prosélytisme complotiste. Un de ses combats : mettre fin, dit-il, au placement abusif d'enfants. Est-ce dans ce cadre qu'il est impliqué dans l'enlèvement de Mia ? Son nom serait en tout cas cité par plusieurs des mis en cause.