Au 1er Janvier 2016, nous étions 66,362 millions d’habitants en France, hors Mayotte, selon la dernière étude de l'Insee. La population enregistre une légère hausse de 0,4 % sur cinq ans. Or, si l’on se penche sur les chiffres publiés jeudi, ce sont toujours les mêmes régions qui ont la démographie la plus dynamique, et généralement avec les mêmes arguments : le soleil, la plage, l'océan...
Les territoires du sud en tête du classement. La Corse, l'Occitanie et la région des Pays de la Loire forment le podium en métropole avec, juste derrière, l'Auvergne-Rhône Alpes et La Nouvelle Aquitaine. Ces territoires continuent d'attirer de nouveaux habitants en plus d'une croissance naturelle constante. Sur ces territoires, la population y augmente toutefois de moins en moins rapidement, avec une petite baisse de ce que l'Insee appelle "le dynamisme démographique".
Deux régions, en revanche, décrochent franchement : la Martinique et la Guadeloupe. Sur ces deux îles, les départs d'habitants sont devenus beaucoup plus importants que les arrivées.
La population parisienne chute. Dans le détail, les grandes métropoles continuent de porter la croissance des territoires. Montpellier, Bordeaux, Nantes, Toulouse, Rennes et Lyon sont les plus attractives des villes françaises, avec une croissance au-dessus de 1%. À Paris, cependant, la population baisse chaque année depuis le dernier pointage. Le phénomène n'a plus été constaté depuis les années 90. Entre 2011 et 2016, la capitale a perdu près de 60.000 résidents. De plus en plus d'habitants s'en vont, notamment pour aller s'installer en périphérie, où là, la population continue d'augmenter.
Les petites villes, de moins en moins attractives. De leur côté, les villes moyennes, que l'Insee appelle les "moyens et petits pôles", comme Le Mans, Reims ou Brest, attirent moins qu'avant. La population ne progresse plus, et les couronnes de ces villes n'attirent plus du tout, alors qu'elles faisaient partie des espaces les plus dynamiques jusqu'en 2011.
Enfin les communes isolées décrochent aussi, avec une diminution de 0,2% en moyenne par an. Ce phénomène est particulièrement sensible dans la campagne bourguignonne ou celle de Lorraine.