Crues en Italie, incendies en Espagne, sécheresse record en France. Les phénomènes météorologiques intenses sont de plus en plus fréquents, conséquence du réchauffement climatique. Le ministère français de la Transition écologique s'apprête d'ailleurs à lancer une consultation qui doit s'achever à la fin de l'été pour anticiper et planifier les changements amenés par une augmentation durable des températures, de 2 à 4 degrés en plus en moyenne d'ici 2100. Qu'est-ce que ça signifie pour la France ?
"Repenser les modèles économiques"
Peu importe le scénario qui aura lieu, il faut, selon le ministère de la Transition écologique, prévoir tous les changements nécessaires au bon fonctionnement du pays malgré de fortes vagues de chaleur, des crues ou encore des pluies tropicales. Bâtiments, services, transports, réseaux d'énergie, eau, électricité, télécommunications devront pouvoir résister à ces événements climatiques qui seront de plus en plus fréquents. Sans parler de l'adaptation pour les populations.
"Il y aurait des systèmes d'alerte précoce à mettre en place de manière à prévenir les habitants du risque d'événement brutal et soudain. Et puis, il faudra sans doute repenser certains modèles agricoles, certaines activités économiques, certains horaires de travail, parce que certains secteurs économiques seront particulièrement touchés par les impacts du changement climatique", détaille François Gemenne, spécialiste de la politique du climat.
Les Français prêts à faire des efforts
Tous les secteurs et tous les territoires seront impactés. D'où la nécessité d'anticiper ces changements. Les Français, eux, sont de plus en plus inquiets à ce sujet et donc, pour la plupart, prêts à faire d'importants efforts au quotidien. "Rester moins longtemps sous la douche, utiliser moins d'eau bêtement pour faire la vaisselle", "moins consommer d'emballages ménagers", "moins voyager en avion", "habiter dans un appartement où c'est thermiquement bien isolé", font partie des efforts que les Français qu'Europe 1 a rencontré sont prêts à faire au quotidien. Même si certains sont un peu plus critiques : "Demander des efforts aux consommateurs et aux citoyens, c'est très gentil, mais c'est aux entreprises que le gros de l'effort doit venir", explique un autre passant.
Et pas besoin d'attendre 2100 pour voir les conséquences du dérèglement climatique. Selon les experts, les incendies de cet été, par exemple, pourraient débuter dans 6 à 8 semaines et être aussi importants que ceux de l'été dernier.