Pour lutter contre ces troisièmes trimestres au cours desquels l'oisiveté gagne parfois certains lycéens, quasiment assurés d'obtenir leur baccalauréat avant même la fin des épreuves, Gabriel Attal a annoncé jeudi soir sur TF1 un plan de "reconquête du mois de juin". Et le ministre de l'Éducation nationale n'a pas oublié les élèves de seconde, et décidé d'instaurer un stage obligatoire de deux semaines en entreprise au terme de leur année scolaire.
Les lycéens rencontrés par Europe 1 sont, logiquement, divisés autour du sujet. "Pour les personnes qui peuvent avoir des difficultés à partir en vacances, je pense que ça peut être intéressant de découvrir un nouveau corps de métier", dit l'un d'entre eux. Son camarade abonde : "L'année dernière (en 3e) mon stage m'avait plu donc j'ai hâte d'en refaire". Un avis que ne partage pas vraiment cette lycéenne : "Pour tous ceux qui avaient prévu des choses ou des vacances, ça va être un peu frustrant".
"Personne ne pourra s'occuper de ces élèves"
À travers ce stage obligatoire, le ministère de l'Éducation nationale souhaite éviter que les élèves de seconde partent en vacances dès la fin du mois de mai, au terme de leur conseil de classe. Les cours auront lieu jusqu'à la mi-juin et seront donc suivis de ce fameux stage.
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Un nouveau calendrier qui ne convainc pas tout le monde : "Qui dit stage dit suivi de stage. Mais tous les enseignants seront mobilisés autour des examens et personne ne pourra s'occuper de ces élèves de seconde pendant la période de stage. On aura une collision et les élèves de filière professionnelle pourraient se trouver lésés parce que les terrains de stage auront été pris par des élèves de la seconde générale", remarque Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN (syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale).
Le stage pourra être réalisé en entreprise, mais aussi dans une association ou un service public. L'objectif étant de permettre aux lycéens, indique le ministère, d'approfondir leur découverte d'un métier et d'affermir leur choix d'orientation.