Refonte du Service national universel : les Strasbourgeois partagés sur les annonces d'Emmanuel Macron
Une large majorité de Français se dit favorable au rétablissement du service militaire, selon un sondage Ipsos pour CSI École d’ingénieurs. Entre adhésion à l’idée d’un service non obligatoire et inquiétudes sur la présence de troupes européennes en Ukraine, les avis des Français divergent.
Emmanuel Macron a affirmé dans un entretien publié samedi par plusieurs journaux régionaux qu'il annoncerait "dans les prochaines semaines une grande refonte" du Service national universel (SNU), "qui correspondra aux besoins de la nation et aux priorités identifiées".
86% des Français se disent favorables au rétablissement du service militaire, selon un sondage Ipsos pour CSI École d’ingénieurs. Mais qu’en pensent les Strasbourgeois ? Entre adhésion à l’idée d’un service non obligatoire et inquiétudes sur la présence de troupes européennes en Ukraine, les avis divergent.
"Ça peut peut-être réunir le peuple"
À Strasbourg, les personnes interrogées voient d’un bon œil la refonte du Service national universel (SNU), qui resterait non obligatoire. Pour Mathieu, cette mesure pourrait contribuer à renforcer la cohésion nationale. "Dans l’état politique de la France actuelle, avec des divisions, ça peut peut-être réunir le peuple autour de certaines valeurs françaises et républicaines", estime-t-il.
Théo et Colin, deux étudiants de 20 ans, y voient également un intérêt stratégique. Selon eux, ce service pourrait constituer un outil de dissuasion en cas de menace extérieure. "Si un jour un vrai conflit éclate, on sera peut-être contents d’avoir mis en place ce genre de choses", "pour un pays, c'est toujours bien d'avoir ça et je trouve que c'est une bonne chose pour les gens qui s'y intéressent, c'est formateur", lancent-ils.
"Le risque zéro, il n’existe pas"
Si la réforme du SNU suscite un certain consensus, une autre annonce présidentielle divise : la possible présence de soldats européens sur le sol ukrainien une fois la paix actée. Pour Colin, cette perspective est préoccupante. "C’est clairement de la provocation et je ne pense pas que ce sera assumé non plus. Ça ne fait que monter la pression partout. Le risque zéro, il n’existe pas", alerte-t-il.
Le président de la République devrait apporter davantage de détails sur cette refonte du Service national universel dans les semaines à venir.