Alors que la bataille autour de la réforme des retraites fait rage, les associations représentant les collectivités territoriales ont été reçues lundi par Emmanuel Macron pour évoquer la réforme des institutions prévue par le chef de l'État. Si ce dernier ne l'a, semble-t-il pas évoqué, certains dans la majorité présidentielle expliquent que la réforme, sous le quinquennat Hollande, qui a débouché sur la création de grandes régions, l’Occitanie, le Grand Est, et la Nouvelle-Aquitaine par exemple, pourrait être corrigée. Des entités trop grandes qu’il faudrait réduire. Un pas en avant, deux pas en arrière… Mais personne n’y croit vraiment.
"Incompréhensible, impossible, impensable..."
"C'est vrai que la région s'est trop agrandie, c'est devenu un peu impersonnel", "revenir en arrière, je ne comprends pas, pourquoi avoir fait une grande région et maintenant la réduire ? C'est incompréhensible."
Des néo-aquitains souvent dubitatifs, voire carrément opposés à l'idée de revoir, huit ans après sa création, la taille de la Nouvelle-Aquitaine, qui rassemble douze départements désormais. Pour le président de la plus grande région de France, Alain Rousset, il est juste inimaginable de revenir en arrière. "Ça me fait lever les épaules... C'est impossible, impensable", soupire-t-il au micro d'Europe 1. "Les trois sites de Bordeaux, de Poitiers, de Limoges sont maintenus, ce qui permet une proximité. Et si la grande région n'avait pas été là, je pense qu'il y aurait eu beaucoup de dégâts en Poitou-Charentes, sur le plan des entreprises, des lycées et en Limousin aussi."
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Alain Rousset, le président socialiste de la Nouvelle-Aquitaine, qui est favorable à une clarification des compétences, a davantage de visibilité sur les ressources des régions. Il attend donc de voir les propositions concrètes de l'Élysée et prévient : "Je suis comme Saint-Thomas, je ne crois que ce que je vois".