Une colère noire face à une réforme jugée injuste. À l'annonce de la décision du Conseil constitutionnel, qui a donné son accord à l'essentiel du texte de la réforme des retraites, la foule s'est mise à huer. L'ambiance qui était jusqu'alors bon enfant, avec de la musique et des chants, est devenue tendue avec plusieurs feux de poubelles et des dégradations de mobilier urbain. La déception a fait place à la colère. Comme pour Jean-Marie, pancarte "Dehors, Macron" à la main.
"Il faut être nombreux pour être en colère, pour que les choses bougent. C'est la suite de la mobilisation qui est importante maintenant et comment la colère va s'exprimer. Je pense qu'elle est toujours là en tout cas", analyse le manifestant.
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Des tentatives de manifestations sauvages bloquées par les CRS
Et puis, une foule s'est peu à peu dirigée vers la place de la Concorde aux cris de "Retraites. Blocages. Manif sauvages". Mais un mur de CRS les ont rapidement bloqués. Pas de quoi décourager ces manifestants. Des affrontements ont débuté. Les syndicalistes ont fait place à des militants plus radicaux. Une réponse logique pour Franck, 43 ans : il ne faut rien lâcher.
"Dans les quarante dernières années, il n'y a jamais eu une manifestation aussi puissante. On va pas arrêter pour autant. Ce sera des luttes différentes, mais c'est pas pour autant qu'on n'est pas déterminés. Donc je me battrai jusqu'à la mort", confie-t-il. Les manifestants ont ensuite tenté de rejoindre la place de la Bastille, mais en vain. Ils ont été dispersés sous la pression des forces de l'ordre, dans les rues étroites du cœur de la capitale. 112 personnes ont été interpellées à Paris.