Quelques heures après les annonces d'Édouard Philippe sur la réforme des retraites, et quelques minutes après que l'appel de l'Unsa sur Europe 1 à une nouvelle journée de mobilisation pour le mardi 17 décembre, la CFDT se joint elle aussi à la grogne syndicale.
"Il y avait une ligne rouge dans cette réforme"
"Malgré les alertes de la CFDT, le Premier ministre a imposé des mesures d'âge inutiles et injustes à travers l'instauration d'un 'âge d'équilibre' dès 2022. Une ligne rouge a été franchie", juge le premier syndicat français dans un communiqué à l'issue de son bureau national.
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"Il y avait une ligne rouge dans cette réforme, c'était le fait de ne pas mélanger la nécessité d'une réforme systémique (…) et la réforme paramétrique qui demanderait aux travailleurs de travailler plus longtemps, cette ligne rouge est franchie", a déclaré Laurent Berger dans les couloirs du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Il a dénoncé une réforme "lestée par un angle budgétaire accru", avant d'ajouter sur le plateau du JT de France 2 : "La CFDT veut que le gouvernement revienne en arrière sur cette mesure paramétrique, cette mesure d'économies" qui consiste à "faire travailler les gens plus longtemps dès 2022".
La CFTC lance aussi un appel à la mobilisation
De son côté, la CFTC, l'un des syndicats favorables à un régime universel de retraites par points, a également appelé à la mobilisation, refusant "l'âge pivot tel qu'annoncé par le Premier ministre avant même la mise en place de la future gouvernance" et exige "une prise en compte de toutes les situations de travail réellement pénibles comme devant donner lieu à compensation".