Comment encourager les Français à la mobilisation générale contre la réforme des retraites ? Le 19 janvier, plus d'un million de personnes avaient manifesté. Mardi, les syndicats espèrent encore plus de monde. Et pour cela, ils utilisent des stratagèmes originaux. Exemple avec la CGT du Val-d'Oise où des militantes sont allées tracter dans un centre commercial de Cergy-Pontoise.
"On essaie d'être un peu discrètes"
"J'essaye d'aller où il n'y a pas de vigile". Dans les halls du centre commercial, les trois militantes cherchent une faille de sécurité. Ni gilet rouge de la CGT, ni badges, c'est un tractage pour le personnel en infiltration, avouent Nathalie et Myriam. "On essaie d'être un peu discrètes, on est obligé de se cacher des vigiles et on essaie de le faire tranquillement, sans se faire voir pour que les femmes aient l'information et soient sensibilisées à la question des retraites."
Dans un magasin de vêtements, elles tombent sur Océane, 27 ans, déjà inquiète pour sa retraite. La vendeuse se dit touchée de voir les syndicats tracter dans sa boutique. "Dans les centres commerciaux, ce n'est pas du tout habituel mais ça fait du bien", avance-t-elle.
"Les risques sont quand même limités"
Nathalie sort de la boutique à la recherche d'un autre magasin à infiltrer et n'a pas peur de prendre ce risque. "Les risques sont quand même limités. On risque juste de se faire jeter dehors. Ce n'est pas très grave et ce n'est pas un gros risque vis-à-vis de ce que risquent les salariés à travailler deux ans de plus", tranche-t-elle au micro d'Europe 1. Malgré le bon accueil que les trois militantes ont reçu pendant leur tractage, peu de vendeuses iront manifester mardi car elles travailleront.