Ce mardi 7 février, des milliers de manifestants déambulaient dans les rues de la capitale et du pays pour prouver leur mécontentement face à la nouvelle réforme des retraites du gouvernement. Le syndicat de la CGT a compté 2 millions de personnes présentes dans les cortèges contre 757.000, d'après la police. Outre leur écart notable, ces deux chiffres sont de toute façon en baisse par rapport au 31 janvier. Europe 1 est allée rencontrer certains de ces irréductibles, mobilisés depuis le 19 janvier.
Un grand nombre d'entre eux brandissent des pancartes, chantent des slogans qu'ils connaissent maintenant par cœur, comme Sylvain qui en est à son troisième jour de manifestation : "On ne lâche pas, on tient toujours bon. Il n'y a pas de souci, au contraire, il ne faut pas lâcher !". Pour beaucoup, descendre dans la rue, c'est un jour de salaire en moins mais le sacrifice en vaut la chandelle. C'est l'avis de Guillaume, ouvrier dans l'automobile, qui revient à chaque fois : "Il faut le faire de toute façon ! On va parler comme un capitaliste, on va dire que c'est un investissement."
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"Tant qu'on n'aura pas réussi à annuler cette réforme, je continuerai"
Le moral des troupes ne faiblit pas, même si certains comme Théo, commencent un peu à s'impatienter. "Les choses n'avancent pas, elles le reculent même. Mais bon, on ne va pas s'arrêter pour autant !" affirme le marcheur, avec le sourire. C'est aussi ce que pense Nathalie, convaincue de la nécessité de manifester autant de temps qu'il le faut : "Tant qu'on n'aura pas réussi à annuler cette réforme, je continuerais. Je suis motivée, c'est pour la bonne cause !"
Même volonté pour Raphaël, le professeur des écoles, qui aimerait même passer à la vitesse supérieure. "Je suis même pour aller plus loin, vers un blocage plus massif, si on veut vraiment avoir un impact sur ce gouvernement. Puis s'il faut, ça sera jusqu'en mars, avril, mai...". Pas besoin d'attendre jusque-là, le prochain rendez-vous est déjà fixé, le 11 février et pour la première fois, un week-end.