"Plus de 400.000 manifestants" sont descendus dans la rue mardi en France contre la réforme du code du travail, selon le secrétaire général de la CGT, à l'initiative de cette mobilisation avec Solidaires, la FSU et l'Unef. "Pour une première, c'est une bonne première", s'est ainsi félicité Philippe Martinez sur Europe 1.
"Une très bonne journée pour le monde du travail". "De ce qu'on m'a dit au téléphone, on a eu des cortèges dynamiques, des participants motivés dans la diversité des organisations syndicales. Je pense que c'est une très bonne journée pour le monde du travail", s'est encore réjoui le leader syndical dans Hondelatte raconte.
Rien ne semble pourtant en mesure de faire dévier le gouvernement de sa trajectoire. "Nous tiendrons", a notamment lancé le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, quand la députée REM et vice-présidente de l'Assemblée Cendra Motin a expliqué qu'il n'y avait "pas de raison de revenir de manière essentielle sur le texte". "Cela n'empêchera pas de tenir la deuxième journée de manifestation le 21 septembre prochain", a promis mardi Philippe Martinez, qui a d'ores et déjà prévenu qu'il ne défilerait pas le 23 aux côtés de Jean-Luc Mélenchon.
"Il y a encore le temps de convaincre beaucoup de gens". Entre ces deux journées d'action, le 22 septembre, le gouvernement présentera les fameuses ordonnances au Conseil des ministres. "Il y a un laps de temps de trois à six mois entre la validation et la promulgation de ces ordonnances dans la loi. Il y a encore le temps de convaincre beaucoup de gens", a enfin souligné le secrétaire général de la CGT.
À Paris, le cortège a réuni 60.000 personnes, selon le syndicat, 24.000 selon la police. "La police avait prévu 10.000, ils font comme la météo, ils font des prévisions avant les manifs eux", a ironisé à ce propos Philippe Martinez, alors que les chiffres nationaux du ministère de l'Intérieur font état de 223.000 manifestants à l'échelle nationale.