Sans gouvernement, plusieurs mesures, qui devaient ainsi entrer en vigueur cette année, restent en suspens. Comme le brevet, censé devenir obligatoire pour entrer au lycée. Un brevet nouvelle formule qui plus est, mais qui ne peut pas être mis en place par Nicole Belloubet, actuelle ministre "démissionnaire" de l'Éducation nationale. La situation reste donc très confuse alors que la rentrée des classes approche.
Dans le nouveau brevet, les épreuves écrites comptent davantage que le contrôle continu : respectivement 60% et 40% de la note finale. Les textes ne sont pas encore publiés, mais la ministre assure que c’est bien cette version qui entrera en vigueur pour la session 2025.
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Le caractère obligatoire en question
Ce qui est moins sûr, c’est le caractère obligatoire de l'examen pour passer en Seconde, au lycée. "Il me semble que si je suis principal de collège, je présenterai - comme un possible très avancée - les nouvelles modalités de passation de l'examen, je ne parlerai pas du caractère obligatoire à ce stade", expliquait la ministre démissionnaire avec beaucoup précautions ce mardi en conférence de presse.
Michael Vidaud, principal de collège en Ardèche, membre du Snpden-Unsa, ne comprend toujours pas bien ce qu'il doit dire aux familles lundi : "Donc on va être obligé de dire que, a priori, ça devrait être comme ça et qu'on leur précisera très rapidement les choses. Ça, c'est toujours embêtant parce que nous passons pour des personnes qui ne connaissons pas notre travail alors qu'on n'y est pour rien sur ce genre de situation", s'agace-t-il. Brevet obligatoire ou pas, néanmoins, les profs rappelleront à leurs élèves qu’il faut quoi qu’il en soit s'y préparer.
Des expérimentations sont prévues aussi au collège sur l'uniforme et sur l'interdiction du téléphone dans l'enceinte de l'établissement. Une généralisation de ce dispositif a d'ailleurs été annoncée pour janvier. Saut que cela dépend du nouveau gouvernement. Les groupes de besoins, eux, seront bien mis en place en français et en mathématiques en sixième et en cinquième mais dans des formats différents d'un collège à l'autre, faute de professeurs notamment. Tous les élèves ne seront donc pas regroupés en fonction de leur niveau toute la semaine, comme le souhaitait Gabriel Attal.