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Cyclone Chido : à Koungou, au nord de Mayotte, un collège transformé en abri

Wilfried Devillers (envoyé spécial à Mayotte) - Mis à jour le . 1 min

À Koungou, un collège ouvre ses portes aux sinistrés du cyclone Chido, cinq jours après le désastre qui a touché l'île de Mayotte. L’établissement a été transformé en véritable centre d’accueil, pour héberger, nourrir et soigner les habitants des bidonvilles voisins qui ont tout perdu.

Cinq jours après le passage du cyclone Chido, l'île de Mayotte revêt le même visage : partout le même paysage, des amas de tôles de bois et des traces de vies brisées par la catastrophe. Les Mahorais ont tout perdu et ils sont des milliers aujourd'hui à avoir trouvé refuge dans des bâtiments publics.

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Des besoins en eau et en nourriture

À Koungou, commune de 32.000 habitants au nord de Mamoudzou, au pied des bidonvilles ravagés, un collège est toujours opérationnel. Pas pour donner cours, mais pour accueillir ceux qui en ont besoin. Sous le préau, les Mahorais s'organisent en une longue file d’attente. C’est l’heure du dîner : du riz et un ragoût de viande pour les 350 personnes hébergées ici.

"Je peux tenir encore trois jours mais sans l'aide des autorités, je ne pourrais pas aller plus loin. Il faut simplement qu'on apporte de la nourriture, qu'on apporte de l'eau", précise le principal de l'établissement scolaire, Damien Henri-Jacques.

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Le bureau du CPE transformé en centre de soins

À l’étage supérieur, les salles de classes font office de pièces de vie pour les familles. Amina se repose, son petit frère de cinq ans dans les bras. "Tant qu'on n'a pas l'insécurité, qu'on mange la nuit, au moins ça va. On a aussi un toit, donc ça aussi, c'est mieux que rien", confie-t-elle au micro d'Europe 1.

Le bureau du CPE, lui, a été transformé en centre de premiers soins. "Dans un contexte aussi catastrophique d'un point de vue sanitaire, il n'y a pas de petites lésions. Si on ne soigne pas régulièrement toutes ces personnes blessées, elles peuvent être exposées à un risque infectieux, à une septicémie", explique Céline, infirmière.

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Et l’infirmière craint aussi la résurgence d’épidémies telles que le choléra… encore présent à la fin de l’été dans l’archipel.