Les Français "pourront s'exprimer" sur la reconstruction de Notre-Dame de Paris, qui fera l'objet d'"un grand débat et une grande consultation", même si le choix final du projet reviendra à l'Etat, a affirmé vendredi le ministre de la Culture Franck Riester sur LCI.
Un concours international d'architectes
Alors qu'un sondage YouGov publié fin avril montre que plus d'un Français sur deux (54%) souhaite une reconstruction "à l'identique", contre 25% qui se montrent favorable à un "geste architectural", Franck Riester a estimé qu'il fallait étudier toutes les options -d'où le concours d'architectes que l'Etat veut lancer- mais que les Français pourraient donner leur avis lors d'une grande consultation publique.
Après l'incendie qui a ravagé mi-avril la cathédrale, le gouvernement a annoncé qu'il organiserait un concours international d'architectes portant sur la reconstruction de la flèche. Le projet retenu par l'Etat (propriétaire du bâtiment) décidera si la flèche de l'architecte Viollet-le-Duc sera reconstruite ou si elle sera remplacée par "un geste architectural contemporain". "On verra bien ce que sera la décision de l'Etat, mais tout cela sera en concertation, en consultation, rien ne sera fait dans le dos des Français", a assuré Franck Riester.
"Quand les cathédrales sont restaurées, il y a des nouveautés"
"Si on coupait tout de suite le débat en disant si ce sera la même flèche ou une flèche différente, on aurait bridé nos compatriotes, là on laisse la possibilité à chacun et à chacune de s'exprimer (...) et puis on tranchera après un grand débat et une grande consultation", a ajouté le ministre. Il a rappelé qu'en France, les restaurations de cathédrale donnaient toutes lieu à des "nouveautés", comme par exemple l'emploi de matériaux différents, d'où l'utilité d'un grand débat.
"D'une façon générale, quand les cathédrales sont restaurées, il y a des nouveautés. Pourquoi pas, là, qu'il y ait un geste architectural, qui permette de se dire qu'il y a eu un avant et un après, et qu'on ne fasse pas comme si de rien n'était ? Mais la décision n'est pas prise, en tant que ministre je ne dois pas donner mon avis pour le moment, ce que je dois faire c'est que le débat puisse se faire et que nous puissions trancher", a-t-il développé. "Les Français pourront s'exprimer, et on verra ensuite quelle décision (sera prise) et comment Notre-Dame sera restaurée", a-t-il conclu.