CGT énergie 1:09
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Margaux Fodéré, édité par Alexandre Dalifard , modifié à
Cela fait plus d'un mois maintenant que les syndicats de l'énergie votaient une grève reconductible. Alors qu'il ne reste plus qu'une raffinerie à l'arrêt, celle de TotalEnergies en Normandie, les gaziers et électriciens, eux, souhaitent aller jusqu'au retrait du texte de la réforme des retraites.

Le 7 mars dernier, il y a plus d’un mois maintenant, les syndicats de l’énergie votaient une grève reconductible. Cela fait plus de 30 jours que certains salariés font grève sans relâche, au risque de se fatiguer, et de ne pas être payés. Il ne reste plus qu’une raffinerie à l’arrêt, celle de TotalEnergies en Normandie. Mais du côté des gaziers et électriciens, on veut aller jusqu’au retrait du texte de la réforme des retraites. Alors pour tenir dans la durée, le mouvement se réorganise.

"Tout le monde ne peut pas tenir en continu"

Pour tenir, il faut économiser les forces. Car les plus de 30 jours de grève reconductible ont fatigué les troupes rappelle Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME CGT. "Faire la grève pendant un mois c'est long et surtout dur. C'est parfois dans des conditions particulières à l'extérieur comme dormir dehors, sous des toiles de tentes ou même tenir les entrées des sites. Tout le monde ne peut pas tenir en continu. Il y a des personnes qui aujourd'hui se mettent peut-être moins en grève mais par contre contribuent d'un point de vue financier", indique-t-il au micro d'Europe 1.

Alors la CGT, chef de file du mouvement dans l’énergie, veut concentrer les efforts sur les sites stratégiques. Comme la centrale hydroélectrique de Grand Maison en Isère, ou les stockages de gaz Storengy, la filiale d’Engie. Face à ces blocages, qui ont déjà entrainé des baisses de production d’électricité, RTE, le gestionnaire du réseau est parfois obligé d’intervenir. Cela pourrait à nouveau se produire lors de la 12e journée de mobilisation prévue le 13 avril prochain.