Quelque 2.800 personnes, selon la préfecture, ont défilé samedi à Nantes contre la réforme des retraites et la précarité, lors d'une manifestation tendue marquée par des heurts entre forces de l'ordre et manifestants. Contactée par l'AFP, la préfecture de Loire-Atlantique, a fait état d'une manifestation "assez tendue". "Il y a 2.800 personnes dont 500 radicaux de l'ultra-gauche, et des black blocks", et "ce sont ces ultras qui commettent les violences", a-t-elle indiqué soulignant que les premières violences ont commencé "avant même le début de la manifestation".
"Un manifestant qui avait le visage dissimulé"
La manifestation organisée à l'appel de la CGT et dont le départ était fixé à 14 heures, à "la croisée des trams", a commencé à dégénérer après 15 heures quand des manifestants ont attaqué la préfecture en jetant des projectiles, bouteilles et pavés, les forces de l'ordre ripostant par des tirs de lacrymogène. "Il y a eu des jets de projectiles, des jets de fusées contre la préfecture, deux manifestants ont tenté d'escalader le muret" devant le bâtiment, a précisé la préfecture.
Il y eu au moins trois arrestations, a constaté un photographe de l'AFP, alors que la manifestation se déroulait en présence d'un important dispositif policier. La préfecture a confirmé deux interpellations concernant "un manifestant qui avait le visage dissimulé, une autre pour des violences contre les forces de l'ordre". De nombreux "black blocks" et manifestants aux visages masqués et encapuchonnés étaient présents dans le cortège, selon l'AFP.
"Tenir les manifestants le plus à distance du centre-ville"
Des manifestants non identifiés ont notamment ensuite bloqué une rue du centre, volé des parasols sur une terrasse, des planches de bois et des chaises, qu'ils ont lancés sur les CRS. Plusieurs vitrines, abribus, du mobilier urbain, ont été saccagés et à 16 heures un important nuage de lacrymogène était visible au niveau du "Miroir d'eau" où les forces de l'ordre cherchaient à repousser ces manifestants. La préfecture a confirmé "qu'une ou deux vitrines ont été dégradées", dont celle d'une mutuelle. Selon la préfecture, "l'essentiel était de tenter de tenir (ces manifestants) le plus à distance du centre-ville" où, à quelques semaines de la période des fêtes, la population faisait ses courses de Noël.
A 16h30, la manifestation déclarée en préfecture était terminée. "La CGT a appelé à la dispersion mais des groupes (continuaient) à être présents" à proximité du CHU, a ajouté la préfecture.