La rentrée de janvier s’annonce sous haute tension sur le plan social. Après un mois de grève contre la réforme des retraites, le gouvernement et les syndicats jouent gros à partir de lundi. Les négociations, interrompues par les fêtes de fin d’année, reprendront la semaine prochaine, alors que les grèves dans les transports se poursuivent. Europe 1 fait le point sur ce qui est prévu pour la semaine à venir.
De nombreuses professions en grève à partir de lundi
Dès lundi, 16 catégories de professionnels entament une "grève glissante". Le principe d'une "grève glissante", c'est que chaque secteur se mobilise tour à tour. Dimanche ce sont les médecins qui ont fermé leur cabinet. Les avocats, eux, fermeront leur porte toute la semaine.
Les pilotes d’Air France seront eux mobilisés lundi et mardi, alors que pour les hôtesses et stewards ce sera jusqu'à jeudi. Il y aussi des mouvements des infirmiers, des experts comptables, des kinés ou encore des orthophonistes. A noter que les grèves se poursuivent dans les transports. Lundi, si le trafic s’améliore nettement à la SNCF, il restera en revanche très perturbé à la RATP.
Mardi : reprise des négociations entre le gouvernement et les syndicats
Autre temps fort de la semaine : la reprise des négociations entre le gouvernement et les syndicats. Le Premier ministre Édouard Philippe ouvrira la réunion, avant de laisser la réunion se dérouler autour des questions de la pénibilité et l'emploi des seniors. Ce ne sera pas l'endroit pour parler d’âge pivot, nous dit-on dans l'entourage de la ministre du Travail.
Pour les syndicats, impossible de dissocier les deux, pour eux ce sera forcément sur la table. Les négociations s’annoncent très compliquées, sans compter le retour de la fracture entre syndicats contestataires (pour qui la porte est de toute façon fermée avant même d'entrer) et les progressistes qui voient des ouvertures possibles.
Début du blocage de dépôts de carburants à partir de mardi
Une petite pression supplémentaire sera mise sur le gouvernement mardi, jour de la réouverture de ces négociations. La CGT-Chimie appelle au blocage des dépôts de carburant pendant quatre jours, ce qui est trop court pour mettre le pays à sec.
Mais, comme à chaque mouvement de ce type-là, tous les automobilistes se ruent a la pompe en même temps pour faire le plein, et les camions citernes n’ont plus le temps d’approvisionner les stations-services. Ce qui malheureusement risque de se passer.
Deux journées de manifestations jeudi et samedi
La fin de semaine s'annonce cruciale dans le bras de fer entre les syndicats et l'exécutif. Deux grandes journées d'actions sont prévues : d'abord jeudi 9 janvier, avec un appel de l'intersyndicale (CGT, FO, CFE-CGC, Solidaires, FSU) à une journée interprofessionnelle de manifestations et de grèves.
Puis le samedi 11 janvier, avec un appel à manifester dans tout le pays, lancé vendredi par la même intersyndicale.