L’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) publie mardi une étude sur les hauts revenus en France. Source de la richesse, niveau de revenu, lieu de vie, elle permet de dresser un portrait-robot de ces "super-riches". Pour intégrer le club des 1% des Français les plus aisées, l'Insee estime qu'une personne seule doit gagner plus de 9.000 euros par mois et une personne en couple avec deux enfants plus de 19.000 euros par mois.
Une forte concentration en Île-de-France
Si l'on recense peu de super-riches en Bretagne, région de France qui en compte le moins en proportion de la population, ils sont plus nombreux en Île-de-France. Aux abords de la capitale habitent 43% des très hauts revenus français, principalement à Paris et dans les Hauts-de-Seine. En dehors de l’Île-de-France, les départements frontaliers avec la Suisse concentrent le plus de très hauts revenus. En Haute-Savoie, par exemple, ils représentent 2% de la population.
Cette tendance s'observe de façon encore plus prononcée si l'on considère 0,1% les plus riches, avec un revenu mensuel supérieur à 22.360 euros. Plus de la moitié (54%) résident en effet en Île-de-France. Selon l'Insee, cela s'explique par "le poids économique du territoire" et la forte proportion de cadres.
Une majorité de couples sans enfants
En ce qui concerne la composition de ces ménages, ce sont plus souvent des couples sans enfant (37%) ou des ménages âgés, avec un membre de plus de 60 ans (48%). A l'inverse, les femmes vivant seules ne représentent qu'un ménage fiscal sur dix parmi ceux ayant un très haut revenu, contre 1 sur 5 dans l'ensemble de la population.
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Les revenus de ces super-riches proviennent plus souvent que chez l'ensemble des Français de leur patrimoine. Pour 22% des personnes à très haut revenu, le patrimoine est la principale source de rentrée d'argent, devant les revenus du travail.
Forcément, les très hauts revenus payent plus d'impôts. Selon l'Insee, ils reversent 30% de ce qu'ils touchent en impôts directs alors que l'ensemble des Français n'en reverse que 15%. Il s'agit là, entre autres, de l’effet du barème progressif de l’impôt sur le revenu.