Quarante-huit heures après la mort du rhinocéros Vince du zoo de Thoiry (Yvelines), abattu de trois balles dans la tête et dont la corne principale a été sciée et volée, les enquêteurs multiplient les investigations pour retrouver les braconniers de cette attaque inédite. C’est la brigade de recherche de la gendarmerie de Mantes-la-Jolie qui pilote l’enquête (ouverte pour "vol avec effraction" et "détention d’espèce domestique et non domestique, et de leurs produits"), et qui la mène exactement comme si c’était un meurtre d’être humain.
Déterminer l'heure du crime. Mêmes moyens, même procédés. L'enquête a commencé par l'autopsie de l'animal mercredi matin avec une première difficulté, déterminer l'heure de la mort du rhinocéros. L'exercice était inédit pour les légistes comme pour les vétérinaires."On n'a pas du tout les mêmes échelles que dans le cas d'un être humain. Le corps du rhinocéros est particulier parce qu'il a une peau très épaisse. La déperdition de chaleur est beaucoup moins importante et on n'a pas d'éléments comparatifs pour nous permettre de faire une évaluation telle qu'on peut la faire sur un corps humain", décrit Mélisande Durier qui commande la compagnie de gendarmerie.
Quelle arme ? Les enquêteurs n'ont donc pour l'instant aucune précision sur l'heure du crime qui a eu lieu entre 17h, heure du départ du dernier soignant et 9h40 le lendemain, au moment de la découverte du corps. Ils n'ont pas non plus d'images de l’effraction. Il n'y a pas de caméras sur cette zone du parc. En revanche, les balles extraites de l'animal devraient permettre de savoir quelle arme a été utilisée, une arme dont aucun des personnels qui habite le zoo n'a entendu la détonation.